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Watches and Wonders

Les « rencontres inattendues » de Cartier à Watches & Wonders

mercredi, 6 mai 2020
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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7 min de lecture

Avec le retour de la Pasha, le lancement de la Maillon, l’extension de la Santos-Dumont et la renaissance de la Tank Asymétrique, le tout pimenté par des pièces métiers d’art, Cartier fait flèche de tout bois. Toujours en quête de la montre éternelle.

Comme Cyrille Vigneron, Président de Cartier, aime à le préciser, la Maison a placé son année sous le thème des « rencontres inattendues ». Non seulement en raison de la situation exceptionnelle qui a plongé la moitié de l’humanité dans le confinement, propice à de nouveaux types de liens sociaux, mais également pour la créativité « sans frontières » qu’elle inspire. C’est précisément cette créativité que Cartier met aujourd’hui en exergue sur la nouvelle plateforme watchesandwonders.com sans toutefois céder à une imagination débridée. Depuis que Cyrille Vigneron a repris les rênes de la Maison, en 2016, celle-ci pratique une stratégie on ne peut plus claire consistant à renouer avec la sensibilité du joaillier Cartier, dont les montres relèvent de l’expression sensuelle avant d’être purement mécaniques. « Notre ligne de direction est simple : revisiter ou reprendre des modèles du patrimoine de Cartier, qui demeure très riche en termes de design, de force et de beauté des collections, rappelait dernièrement Cyrille Vigneron. L’idée étant de faire évoluer des sujets qui avaient disparu ou étaient endormis. »

Les codes intemporels de la Pasha

Fini les montres concept, condensés d’innovations techniques, passé la vague des grandes complications, un temps célébrées comme le pinacle horloger, aujourd’hui Cartier se concentre sur les modèles pérennes, des pièces chargées d’émotions. En un mot, la Maison met son savoir-faire au service de la montre éternelle, non pas tellement pour sa capacité à résister au temps mais bien plutôt pour l’exceptionnelle longévité de son pouvoir de séduction. Tout a ainsi commencé avec la Panthère, suivie par la Santos, tandis que la Baignoire et la Tonneau, notamment, connaissaient de nouvelles éditions limitées dans la collection Cartier Privé. Cette année, c’est ainsi au tour de la Pasha de vivre une seconde jeunesse. Une pièce « simple mais dense », selon les mots de Cyrille Vigneron, qui, comme tout modèle emblématique, dispose de sa propre mythologie. C’est au début des années 1930 que le Pasha de Marrakech, grand client de la Maison, passe commande à Louis Cartier pour une montre-bracelet capable de résister, non sans élégance, à la baignade. Cartier va alors créer une montre de caractère avec des aiguilles glaive survolant un chemin de fer carré sur un cadran rond. Très technique pour l’époque, la montre dispose d’un boîtier robuste, équipé d’un cache-couronne fixé par une chaînette et vissé pour préserver l’étanchéité du mouvement automatique. Fortement identitaire, la montre intègre les collections de la Maison dès 1943, revisitée en 1985.

Cartier a fait de sa Pasha une collection susceptible de combler toutes les envies.

« Pasha de Cartier est une montre culte, explique la Maison. À l’époque, sa puissance lui attire les faveurs des leaders d’opinion de sa génération. Les hommes l’adoptent, puis les femmes la leur volent. Fidèle à l’originelle mais encore plus sophistiquée avec sa couronne dotée d’un spinelle bleu ou d’un saphir, son bracelet interchangeable et son espace de personnalisation secret, dissimulé sous le cache-couronne, la montre Pasha de Cartier des années 2020 pulse au même rythme, en phase avec la mixité et l’énergie des créateurs d’aujourd’hui. » Pour répondre à cette diversité, Cartier a fait de sa Pasha une collection susceptible de combler toutes les envies avec des modèles de 41 mm et 35 mm en acier, or jaune et or rose, sertis ou non. Les amateurs de rouages mécaniques pourront se reporter sur la version acier squelette ou, mieux encore, sur les pièces tourbillon squelette en or rose ou or gris serti.

Les mystères de la Tank Asymétrique

Après cette mise en bouche des plus alléchantes, Cartier propose des extensions de gamme dans la ligne Santos-Dumont inaugurée l’an dernier. Plus aérienne et plus profilée que la Santos originale, créée en 1904 par Louis Cartier pour son ami l’aviateur brésilien Alberto Santos-Dumont, ce modèle est proposé cette année en version XL de 46,6 x 43,9 mm avec une motorisation mécanique assurée par le mouvement 430 MC à remontage manuel. Trois éditions limitées, gravées sur le fond du boîtier de machines volantes dessinées par l’aviateur lui-même, complètent la donne. Dans un registre nettement plus féminin, on notera la présence de la Maillon de Cartier, déjà présentée en début d’année, « qui se joue des codes classiques de la gourmette ». Cette montre-bijou propose un enchaînement désaxé des maillons, tous alignés en biais, en prolongement du cadran hexagonal. L’effet est saisissant quel que soit l’or, gris, jaune ou rose proposé, serti ou non.

La panthère, symbole de Cartier, se nourrit sans cesse de nouveaux espaces créatifs.

La deuxième révélation de l’année, porteuse de tout ce que le vintage est capable de susciter comme émotions, vient d’un modèle Tank, autre montre culte de Cartier qui symbolise à elle seule toute la saga de la Maison. En l’occurrence, on parle de la Tank Asymétrique qui fait une nouvelle apparition dans la collection Cartier Privé, celle qui « met à l’honneur le design des montres mythiques issues du répertoire de la Maison ». Comme le relève l’ouvrage Cartier – La montre Tank paru en 2017, « la Tank Parallélogramme de 1936, renommée aujourd’hui Asymétrique en raison de la rotation de ses indications horaires qui situent les douze et six heures dans les angles avec un “chemin de fer” qui accentue la notion de déséquilibre, est à ce point étrangère à la Tank initiale qu’à l’origine, elle n’était pas rattachée à cette ligne ». À n’en point douter, dans un univers de montres rondes, cette Tank était en parfaite rupture avec les canons de l’époque. Et force est de constater qu’elle le reste encore aujourd’hui. « Avec ses deux brancards horizontaux reliés par deux obliques, et des chiffres désaxés de 30° à droite, la présence au poignet de cette nouvelle Tank Asymétrique est forte », résume la Maison, qui propose le modèle en or rose ou jaune et en platine, non sans pousser l’exercice à ses limites avec trois références squelette qui collent parfaitement au thème de l’inattendu.

Tank Asymétrique Squelette © Cartier
Tank Asymétrique Squelette © Cartier

Pour clore ses « rencontres » sur une note en tous points conforme, la Maison parisienne dévoile encore deux pièces surprenantes, comme toujours en matière de métiers d’art chez Cartier. Avec ces deux montres, l’une en marqueterie de paille et d’or, l’autre en filigrane d’émail, les artisans de la manufacture ont créé un dialogue entre marqueteur, joailliers, designer, émailleuse, sertisseur et peintre miniature qui célèbre une nouvelle fois la panthère, symbole entre tous de la Maison depuis 1914, qui se nourrit sans cesse de nouveaux espaces créatifs. Un véritable état d’esprit chez Cartier.

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