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L’horlogerie suisse à nouveau poussée par la croissance
Economie

L’horlogerie suisse à nouveau poussée par la croissance

vendredi, 26 novembre 2010
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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Sur neuf mois à fin septembre, les exportations horlogères de montres-bracelets tous segments confondus sont en hausse de 21,5% comparativement à la même période de l’année précédente alors que le segment supérieur à CHF 3000* (EUR 2260), prix à l’exportation, augmente de 22%. Si la tendance se confirme sur la fin de l’année, les valeurs record des exportations de montres-bracelets de 2008 (environ 16 milliards de CHF (EUR 12 milliards) pour 26 millions de montres) pourraient être approchées plus rapidement, dépassant largement les valeurs de 2009.

L’annonce des dernières statistiques horlogères (soit une hausse en valeur de 25,5% en septembre et de 21,5% sur les neuf premiers mois de l’année) n’a guère ému les instituts financiers. « Pas de surprise » résumait JP Morgan qui souligne en effet l’année déficitaire qu’a vécu l’horlogerie suisse en 2009, synonyme d’un recul significatif des ventes à l’exportation. En termes d’analyse financière, cela veut dire que la croissance de l’horlogerie suisse bénéficie jusqu’à la fin de l’année d’un effet de base largement positif du fait que les exportations n’ont commencé à se reprendre qu’en janvier 2010. Il n’en demeure pas moins que la tendance positive observée depuis le début de l’année est de très bon augure. Si celle-ci devait se confirmer sur la fin de l’année, l’exercice 2009 pourrait très bien être rangé aux oubliettes des mauvaises histoires de la branche.

Les montres de plus de CHF 3’000* (EUR 2’260) qui ne comptent « que » pour 4,5% des volumes d’exportation représentent à elles seules près de deux tiers de leur valeur, d’où toute l’importance de la vigueur retrouvée avec une hausse sur les neuf mois 2010 de 22%. . On ne saurait également gommer le fait que ces statistiques sont celles des douanes et ne reflètent donc pas les ventes aux clients finaux. Elles ne doivent donc certainement pas servir d’alibi aux Maisons qui servent actuellement un discours victorieux. Le succès se mesurera entre l’offre et la demande réelle. Mais force est de constater, selon les enquêtes menées par la FHH, que certaines marques sont à nouveau à l’étroit dans leur outil de production.

La Haute Horlogerie fait un tabac en Chine

La grande marche en avant de l’économie chinoise se traduit inévitablement par une avancée du pays dans les classements internationaux des importations de produits de luxe. Cette industrie a d’ailleurs parfaitement compris tout l’intérêt à développer ses activités dans l’Empire du milieu destiné à devenir une des premières destinations mondiales de ce secteur. Les statistiques horlogères suisses le démontrent amplement. Sur les neuf premiers mois de cette année, la Chine occupe en effet la troisième place des destinations de la branche pour ce qui est des montres-bracelets en termes de valeur derrière Hong-Kong et les Etats-Unis, voire même la deuxième si l’on considère les garde-temps de moins de CHF 3’000* (EUR 2260) prix ex usine. Comparativement, sur la même période 2009, le pays ne pointait qu’au huitième rang.

C’est dire l’essor de la Chine qui caracole en tête de classement pour ce qui est de la croissance avec une hausse de 65% des exportations suisses enregistrées entre janvier et septembre 2010. Si l’on y adjoint Hong Kong, qui représente à lui seul près de deux fois le marché américain et qui constitue une porte d’entrée privilégiée vers la Chine, c’est dire où se trouve désormais le moteur de l’industrie horlogère helvétique. D’autant que la croissance de Hong Kong s’inscrit à 43% sur les trois premiers trimestres 2010. En comparaison, les Etats-Unis affichent un « petit » 13% sur la période.

En terme de croissance pour les montres de Haute Horlogerie d’une valeur de plus de CHF 3’000* (EUR 2260) prix ex usine, c’est toujours la Chine qui affiche la plus forte envolée, les exportations helvétiques de montres-bracelets de cette catégorie vers le pays ayant doublé sur neuf mois. Les destinations importantes pour ce type de garde-temps que sont Hong Kong et Singapour affichent également une robuste croissance, de l’ordre de 40%, alors que les marchés plus « mûrs » comme les Etats-Unis, la France, l’Italie ou le Royaume-Uni pointent avec une progression de l’ordre de 10%. Le Portugal, l’Arabie Saoudite, voire même la Russie font largement mieux.

A noter enfin que les principaux pays émergents, Brésil, Russie, Inde et Chine ou Brics, représentent à l’heure actuelle près de 6% de l’ensemble des exportations horlogères suisses supérieur à CHF 3’000* (EUR 2260) selon les statistiques sur neuf mois, contre 4% en 2009. Trois d’entre eux enregistrent en effet une croissance largement supérieure à la moyenne de la branche (+21.5%), soit, comme évoqué, une hausse de plus de 100% en Chine, de 42.5% en Russie, de 59.5% en Inde mais extrêmement faible au Brésil (+0.5%). L’explosion de ces « nouveaux territoires » ne doit toutefois pas occulter l’importance des marchés européens et américains, demandant un savant dosage de la part des Maisons horlogères dans le développement de leurs réseaux de distribution.

*Les prix à l’exportation ou ex usine doivent être multiplié par un facteur compris entre 2 et 3 pour obtenir le prix public

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