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Economie

L’horlogerie suisse termine sur une nouvelle année record

jeudi, 21 février 2008
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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4 min de lecture
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Si l’ensemble de la profession se plaint de forts goulets d’étranglement industriels, rien d’étonnant à cela. En 2007, l’horlogerie suisse a connu une progression à l’exportation de 16,2% à près de 16 milliards de francs. Du jamais vu depuis 18 ans. Encore une fois les montres de prestige ont fait merveille.

Les chiffres ont beau être provisoires, ils n’en sont pas moins éloquents. Avec près de CHF 16 milliards réalisés à l’exportation – 15,96 milliards pour être plus précis –, l’horlogerie suisse a connu une nouvelle année record en 2007, soit un taux de progression de 16,2% par rapport à l’exercice précédent. Il faut faire un saut de 18 ans dans le passé pour constater pareille envolée. Déjà que les années 2004 à 2006 avaient été marquées par un fort rebond de la profession, dans le sillage de l’engouement porté à la montre mécanique, avec une croissance annuelle moyenne de l’ordre de 10%. Mais là, tous les superlatifs sont de mises. C’en est au point où certains horlogers en sont à appeler un ralentissement de leurs vœux pour tenter de résorber partiellement les forts goulets d’étranglement qui se manifestent tout au long de la chaîne de production.

Prix moyen en hausse

Ce sont encore une fois les garde-temps de plus de CHF 3’000.- (prix export) qui ont largement tiré l’ensemble de la branche. Sur l’ensemble de l’année, leur évolution par rapport à 2006 s’inscrit en effet en hausse de 16,7% en unités à 1,022 millions de pièces et de 25,3% en valeur à CHF 7,83 milliards, contre une hausse de 4,2% et 16,2% respectivement tous segments de prix confondus. En d’autres termes, si cette catégorie de montres ne représente que 3,9% du nombre total de pièces écoulées sur les marchés étrangers, elle accapare en revanche 52,9% de leur valeur, soit proportionnellement un quart de plus que l’année précédente.

Autre fait marquant ressortant de ces statistiques : le prix moyen dans tous les secteurs a continué sa progression comparativement à 2006, notamment pour les pièces de plus de CHF 3’000.- (prix export) qui affichent une hausse de 7,4% à une moyenne de CHF 7’662.-. Pour l’ensemble des garde-temps mécaniques, le prix moyen des montres exportées en 2007 se monte à CHF 2’358.-, en croissance de 6,3%. L’évolution du cours des matières premières explique en partie cette hausse. La proportion des montres à quartz par rapport aux montres mécaniques est en revanche restée relativement stable l’an dernier par rapport à l’exercice précédent, se situant à 14,7% en volume et à 16,2% en valeur pour ce qui est des garde-temps de plus de CHF 3’000.-.

Hong Kong en pôle position

Au niveau des marchés dans la catégorie de prix de plus de CHF 3’000.-, les plus forts taux de croissance parmi les dix principales destinations de l’horlogerie suisse ont été enregistrés aux Emirats Arabes Unis (+48,1% en valeur à CHF 217,9, millions) et à Hong Kong (+42,2% à CHF 1,453 milliards) qui occupe la première place du classement devant les Etats-Unis où la progression a été largement plus modeste avec 6,7% (CHF 1,1 milliard), voire même en recul pour ce qui est du nombre de pièces (-7,8%). Le Japon, qui garde la troisième place, est finalement le seul pays dans ce segment de marché où les exportations ont fléchi tant en volume (-11,3%) qu’en valeur (-2,4% à CHF 524,3 millions). L’Italie vient en quatrième position (+16,2% à CHF 480,3 millions) suivie de Singapour (+35,9% à CHF 473,8 millions), de la France (+35,7% à CHF 421,9 millions), du Royaume-Uni (+26,3% à CHF 368,9 millions) et de l’Allemagne (+7,6% à CHF 351,4 millions).

Inutile d’allonger les détails concernant ces statistiques horlogères suisses 2007, elles feraient pâlir d’envie n’importe quel secteur d’exportation. Fait des plus réjouissants, la croissance se manifeste tant en volume qu’en valeur pour les exportations de montres-bracelets. Si les horlogers se doivent certes de compenser leurs coûts de production et cherchent depuis plusieurs années à offrir des produits de plus en plus prestigieux, ce qui se traduit par des prix de ventes nettement orientés à la hausse, d’une manière générale, il n’en demeure pas moins qu’on ne peut plus accuser la profession de vouloir faire plus avec moins.

La question qui se pose à l’heure actuelle est de savoir si les arbres horlogers sont destinés à monter jusqu’au ciel. Avec la chute des bourses, à n’en pas douter, les groupes cotés en Bourse comme Swatch et Richemont, qui accusent un recul de leur cours de l’ordre de 15% sur six mois, ne semblent pas aussi bien positionnés qu’au début de l’année 2006. D’autant qu’une récession aux Etats-Unis porterait immanquablement atteinte à la croissance mondiale et donc à la consommation. Une pause bienvenue ?

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