L’ingérence des phénomènes naturels
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal
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Horloge marine no 16 built in 1775 by Ferdinand Berthoud , a pioneer of the marine chronometers © Beyer Watch Museum Zurich
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In 1844, Antoine LeCoultre invented the Milinometer, first measuring instrument accurate to the micron © Jaeger-LeCoultre
Si la précision d’un chronomètre mécanique ne peut guère rivaliser avec celle de son pendant à quartz, cela n’a pas empêché les horlogers de remettre sans cesse l’ouvrage sur le métier pour tenter d’en améliorer la précision.
N’oublions pas que la chronométrie telle que nous la connaissons est le fait des horlogers français et anglais au XVIIIe siècle, incités par leur gouvernement lors d’un concours à fabriquer le premier garde-temps transportable sur un navire permettant le calcul de la longitude. La conquête des océans était en jeu.
Dans cette quête de précision, plusieurs phénomènes naturels sont à prendre en compte pour que la bonne marche du garde-temps ne soit pas altérée. Les variations thermiques, d’abord, qui sont susceptibles de modifier le couple balancier/spiral, accélérant la marche lorsqu’il fait chaud, la ralentissant lorsqu’il fait froid. Les mouvements du poignet, ensuite, qui peuvent provoquer des accélérations ou ralentissements brutaux du balancier. Altitude et latitude sont également à prendre en compte dans la mesure où la force gravitationnelle change selon la position géographique avec une incidence sur les frottements des pivots du balancier. La dégradation des huiles est le dernier facteur incontournable. En vieillissant, les huiles durcissent, notamment au niveau de l’échappement. Ce qui va donner de l’avance à la montre. Ces éléments ne sont certes pas incontournables mais nécessitent un étalonnage précis de la part de l’horloger.
