C’est en ces termes élogieux qu’Antoine Preziuso présentait ce jeune horloger de 28 ans dont les trois réalisations exposées durant la foire ont marqué les esprits. Avec ses montres à heures temporelles de style japonais et de style occidental, avec également son calendrier perpétuel tourbillon, premier du genre jamais réalisé au Japon, Masahiro Kikuno est certainement déjà entré dans la cour des grands.
Le système des heures temporelles retenu par Masahiro Kikuno est directement inspiré des horloges japonaises traditionnelles ou wadokei qui retenaient dans la mesure du temps six unités de jour et six unités de nuit de longueurs inégales selon les saisons en fonction des heures de coucher et de lever du soleil. Le pari était donc de loger dans une montre-bracelet un tel mécanisme qui permet d’allonger et de rétrécir l’espace entre des index mobiles programmés sur un an tout en le dotant de l’indication de l’heure civile. Pari tenu par Masahiro Kikuno, qui propose ses heures temporelles en une version japonaise et une autre occidentale avec index mobiles dotés de chiffres romains pour une lecture sur 24 heures.
Tout aussi impressionnant, son calendrier perpétuel tourbillon basé sur un calibre ETA 6497 à remontage manuel entièrement redessiné pour donner une pièce aussi technique qu’aérienne. À n’en pas douter, Masahiro Kikuno n’a pas fini de faire parler de lui.