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Economie

Millésime horloger 2017 : une nouvelle génération aux commandes

lundi, 8 janvier 2018
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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4 min de lecture

Un des faits marquants de l’année horlogère qui vient de se clore tient au changement de génération à la tête de nombre de grandes Maisons. Vu de l’explosion du numérique, un regard neuf s’impose.

Si les études des cabinets d’audit comme des banques d’investissement se sont multipliées ces dernières années en ce qui concerne le monde du luxe, elles s’attardent désormais volontiers sur l’univers horloger, et c’est fort heureux. Une raison à cela : le marché des biens personnels de luxe, au sein duquel les montres se taillent la part du lion, connaît une progression des plus enviables qui devrait lui permettre de franchir la barre des EUR 300 milliards (USD 360 milliards) à l’horizon 2020, selon Bain & Company. Or depuis peu ces études insistent largement sur deux facteurs d’influence prépondérants dans cet environnement : l’évolution du numérique, au niveau tant des canaux de distribution que des outils de communication à disposition des marques, et le comportement des milléniaux, cette génération Y aujourd’hui âgée de 20 à 35 ans qui est en train de façonner le monde de la consommation à sa mesure.

Aidé par l’arrivé à la retraite des baby-boomers, le rajeunissement des cadres horlogers arrive à point nommé.

Fort de ce constat, il eut été très étrange que les grands noms du luxe restent en marge d’une tendance de fond, dont les conséquences seront certainement comparables à celles connues au lendemain de la révolution industrielle. Or qui peut appréhender au mieux une telle évolution si ce n’est ceux qui la vivent au quotidien ? En d’autres termes, les professionnels qui font partie de la vague numérique, dénominateur commun de toutes les actions désormais entreprises dans l’élaboration, la production et la vente d’un bien de consommation, seront idéalement placés pour en dompter les mystères et en repousser les limites. Rien d’étonnant dans ces circonstances à ce que l’on assiste à un changement de génération à la tête de nombre de Maisons horlogères. Aidé, il est vrai, par l’arrivé à la retraite des baby-boomers, ce rajeunissement n’en intervient pas moins à point nommé.

La valse des CEOs

Au sein des grands groupes de la branche, le constat est patent. Cette dernière année, Richemont a ainsi procédé à une vaste restructuration de ses instances dirigeantes, non seulement au sein des Maisons IWC, Jaeger-LeCoultre, Montblanc, Piaget, Vacheron Constantin et bientôt Panerai mais également parmi les membres de son conseil d’administration avec la nomination de cinq spécialistes de la Chine, des technologies de l’information, de la finance, des télécommunications et des habitudes de consommation. LVMH, dont le pôle horloger est placé sous la houlette de Jean-Claude Biver, vient récemment d’accueillir Julien Tornare comme nouveau CEO de Zenith. Chez Kering, c’est Ulysse Nardin qui s’est vu placé sous la nouvelle direction de Patrick Pruniaux. Quant au Swatch Group, la nomination de Raynald Aeschlimann à la tête d’Omega remonte aux derniers mois de l’année 2016.

Julien Tornare, directeur général © Zenith
Julien Tornare, directeur général © Zenith

Pour des raisons qui ne sont pas étrangères aux aléas conjoncturels de ces deux dernières années, on peut également relever de récents changements au sein de De Bethune, RJ-Romain Jerome, Speake-Marin, Vulcain ou encore Corum et Eterna, deux marques appartenant au Chinois Citychamp. Sans oublier Breitling, qui, pour des problèmes de succession, a été repris par CVC Capital et confié à Georges Kern, transfuge du groupe Richemont. La liste n’est certes pas exhaustive, elle n’en reflète pas moins une adaptation de la branche aux nouvelles conditions de marché. Et si la Haute Horlogerie n’est peut-être pas la première concernée par le grand chambardement numérique en cours, en nier l’importance relèverait de l’erreur stratégique. Cette nécessaire adaptation passe aujourd’hui par un rajeunissement des cadres. Un phénomène destiné à se poursuivre dans un avenir proche.

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