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Montres vintage : WatchBox tisse sa toile
Evénements

Montres vintage : WatchBox tisse sa toile

jeudi, 16 mai 2019
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Marie de Pimodan-Bugnon
Journaliste indépendante

“Il faut absolument être moderne.”

Arthur Rimbaud

De la passion, beaucoup de curiosité et une bonne dose d’émerveillement ! La recette essentielle pour raconter les mille et une facettes de l’horlogerie…

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6 min de lecture

Six mois après son implantation à Neuchâtel, la plus grande plateforme en ligne de montres de seconde main certifiées a attisé la curiosité des collectionneurs en exposant 80 pièces exceptionnelles à la Geneva Auction Week. Histoire de rappeler que le coup de marteau du commissaire-priseur n’est plus un passage obligé dans l’acquisition d’une pépite vintage.

Pas de grand show, pas de coups d’éclat ni d’envolées flamboyantes. Pas même une once de suspense, un quelconque « adjugé » ou un ultime « vendu ». À la veille du week-end des enchères horlogères qui, chaque printemps, enflamment les salons des grands hôtels genevois, WatchBox a investi le Beau-Rivage Palace avec une exposition de 80 garde-temps d’exception. Pour le leader mondial de la vente en ligne de montres d’occasion de luxe certifiées – dites « pre-owned » dans le jargon des spécialistes –, pas question de faire monter les enchères. « Participer à la Geneva Auction Week est pour nous l’opportunité d’aller à la rencontre des collectionneurs et amateurs d’horlogerie qui ne nous connaissent pas encore, affirme Patrik Hoffmann, Executive Vice President de WatchBox Switzerland. Nous voulons leur montrer que nous sommes une alternative aux ventes aux enchères pour l’achat et la vente de montres d’occasion de luxe, grâce à la puissance de notre plateforme et aux conseils de nos experts. »

Garantie de 15 mois

Initialement lancée par Danny Govberg aux États-Unis avant d’investir l’Asie, la première plateforme mondiale d’e-commerce pour l’achat, la vente et l’échange de montres « certified pre-owned » étend sa toile à l’Europe depuis l’implantation de son bureau de Neuchâtel en octobre 2018. Dirigé par Patrik Hoffmann, l’ancienne tête pensante d’Ulysse Nardin qui a quitté le navire avec Susanne Hurni pour s’embarquer peu après dans cette nouvelle aventure, WatchBox Switzerland déploie une puissance de feu via sa plateforme Internet. Une plateforme doublée d’une application pour smartphone enrichie et mise à jour en temps réel par l’ensemble des antennes de WatchBox en fonction des tendances du marché.

À la différence d’autres acteurs majeurs de la vente en ligne de montres d’occasion, tels Chrono 24 ou eBay, WatchBox se démarque par son business model et sa philosophie. « Tout d’abord, nous sélectionnons nos montres et nous les achetons pour constituer notre propre stock selon de très hauts standards de qualité qui nous permettent d’offrir une garantie de 15 mois, explique Patrik Hoffmann. Mais notre manière de vendre est aussi différente. Je ne crois pas au “click & buy”. C’est un mécanisme qui, de manière générale, ne fonctionne pas dans l’industrie horlogère. Notre prix de vente moyen avoisine les CHF 15’000.-. Et à ce prix-là, sachant que l’acquisition d’une montre est un acte émotionnel, vous pouvez être certain que les clients ont besoin de parler à quelqu’un qui peut raconter la montre, l’expliquer. C’est pourquoi, dans notre showroom, nous travaillons sur l’expertise et la proximité pour construire des relations de confiance. »

Un succès criant à l’heure où l’horlogerie vintage attire un public qui va bien au-delà du simple cercle de collectionneurs fortunés.
Une croissance fulgurante

La formule a déjà largement fait ses preuves depuis la création de WatchBox à Philadelphie. Cet acteur de premier plan sur le marché secondaire annonce en effet des chiffres florissants : avec 175 employés dans le monde, 45 000 montres vendues ces deux dernières années et 200 millions de dollars de chiffre d’affaires en 2018, WatchBox affiche une croissance fulgurante de 30 à 40 % par an et vise les 500 millions d’ici deux à trois ans. Un succès criant à l’heure où l’horlogerie vintage attire un public qui va bien au-delà du simple cercle de collectionneurs fortunés. « Quand nous avons démarré, en octobre 2018, nous étions trois, se souvient Patrik Hoffmann. Aujourd’hui, nous sommes dix. L’antenne suisse représente actuellement moins de 10 % des activités globales de WatchBox, mais nous grandissons très vite et notre croissance se situe bien au-delà des 40 %. » Des débuts plus que prometteurs pour la filiale suisse de l’entreprise « tech » de Philadelphie qui bénéficie non seulement d’une implantation géographique idéale au cœur de l’écosystème horloger pour développer son portefeuille de clients – acheteurs et vendeurs – mais qui commence également à nouer des liens avec des acteurs incontournables de la distribution traditionnelle.

Les clients ne veulent plus attendre six mois pour avoir l’occasion d’acquérir leur montre lors d’une vente aux enchères.
Geoffroy Ader

À propos de la récente annonce du partenariat avec Les Ambassadeurs, Patrik Hoffmann explique en filigrane que son potentiel pourrait représenter un intéressant relai de croissance pour l’entreprise : « Faisons un parallèle avec l’univers automobile et imaginons que vous ayez envie d’une nouvelle voiture. Il est courant que votre concessionnaire vous propose de vous reprendre l’ancienne contre l’achat d’un modèle neuf. En horlogerie, de nombreux distributeurs se retrouvent dans cette position où la vente d’une montre neuve entraîne souvent la reprise d’un modèle de seconde main. Mais comment fixer les prix de la revente et, surtout, comment écouler le stock ? WatchBox possède l’expertise et les outils pour les y aider. »

Patrik Hoffmann, Vice-président exécutif de WatchBox Switzerland
Patrik Hoffmann, Vice-président exécutif de WatchBox Switzerland

À terme, la technologie développée par WatchBox pourrait devenir le lieu virtuel incontournable pour l’achat d’une montre de luxe de seconde main. On y retrouve les 50 marques horlogères les plus prestigieuses mais aussi des modèles rares prisés par les collectionneurs. Geoffroy Ader, le commissaire-priseur franco-suisse présent au Beau-Rivage Palace au côté des représentants de WatchBox lors de la Geneva Auction Week, y croit dur comme fer. « Pour ma part, j’ai toujours plaidé pour que la technologie reste au service de l’humain, assure le fondateur d’Ader Watches. À l’avenir, je pense que le nombre des ventes aux enchères va diminuer mais qu’elles seront toujours plus impressionnantes. Ce sont des événements qui rassurent le monde des affaires. Mais aujourd’hui, c’est certain, les clients ne veulent plus attendre six mois pour avoir l’occasion d’acquérir leur montre lors d’une vente aux enchères. »

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