À l’issue de sa troisième édition, le salon horloger de Munich a définitivement trouvé sa place dans le calendrier des manifestations de la métropole bavaroise. À six semaines de Noël, c’est l’occasion idéale pour les plus grandes marques mondiales de présenter leurs séduisantes idées de cadeaux. La réception d’ouverture, qui a eu lieu le jeudi soir, s’est transformée, en trois ans, en un véritable rendez-vous de l’élite horlogère. Journalistes, représentants des marques et invités n’auraient pour rien au monde manqué cette réunion informelle dans le somptueux décor de la salle de banquet du palace Bayrischer Hof, où étaient présentées les nouveautés d’automne. De nombreuses maisons horlogères – l’ensemble du groupe Richemont, ainsi que des marques indépendantes telles qu’Ebel, Girard-Perregaux, Chronoswiss ou Bulgari, pour n’en citer que quelques-unes – ont naturellement profité de la présence des médias dans la capitale bavaroise pour présenter leurs collections dans des galeries alentour ainsi que dans l’hôtel lui-même.
Rudi Kreuzberger, directeur de l’entreprise familiale qui coordonne également le salon pionnier Viennatime, a rencontré cette année d’immenses difficultés lors de la préparation de Munichtime : quelques semaines avant le coup d’envoi, le groupe Swatch a annulé la participation de l’ensemble de ses marques. D’autres maisons horlogères ont spontanément accepté de remplacer les exposants prévus initialement, si bien que, en dehors de l’absence légèrement déconcertante d’Omega et de Breguet & Co, les conséquences n’ont pas été dramatiques. Au total, le salon a accueilli 88 marques, soit un nombre de stands supérieur à l’an passé, tandis que l’espace d’exposition, de 1’300 m2, s’étalait à nouveau sur deux étages.
Un public venu en masse
À côté des célèbres manufactures allemandes et suisses, on trouvait pour la première fois de nombreux petits fabricants indépendants, des fournisseurs de montres-bracelets ou de mouvements horlogers qui ont beaucoup intéressé le public d’amateurs. L’accès à Munichtime était ouvert à tous du vendredi 5 au dimanche 7 novembre et, puisque ce salon ne pratique aucun droit d’entrée, le public munichois est venu en masse flâner pendant une ou deux heures dans le monde des montres de luxe, profiter des conseils amicaux d’experts et accéder à une offre d’une diversité inédite, sans aucune obligation d’achat.
Un concours désignant les montres préférées du public est traditionnellement organisé dans le cadre du salon. L’ensemble des exposants a inscrit ses meilleurs modèles et plus de 160 montres, regroupées en différentes catégories, étaient exposées dans de somptueuses vitrines au cœur de l’espace d’exposition. Le résultat des votes sera annoncé au cours de Viennatime ainsi que sur www.munichtime.de. Cette année, un espace spécial était réservé à la « Bayrische Meisterschule für das Uhrmacherhandwerk » de Würzburg. De son côté, la Fondation de la Haute Horlogerie a organisé une conférence de presse à l’occasion du 5e anniversaire de sa création.