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Culture

Nouvelle vague de contrefaçons : des moyens financiers de taille

mardi, 14 juillet 2009
Par Fabrice Guéroux
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Fabrice Guéroux

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3 min de lecture

Alors que les marques commencent à mettre au point différents systèmes d’identification de leurs garde-temps, les contrefacteurs, de leur côté, continuent leur progression.

Inutile de se voiler la face quant à la demande réelle de contrefaçons en croissance constante. Chaque semaine, des dizaines de nouveaux sites voient le jour et s’il n’existe pas une véritable concurrence à proprement parler entre les marques et les contrefacteurs, il en existe une, bien réelle, entre contrefacteurs eux-mêmes. Et dans ce domaine, les règles de la concurrence sont les mêmes que dans toute autre industrie, voire pire.

Après une course effrénée à la qualité des procédés électrolytiques (plaquage de l’or sur différents métaux) cette dernière décennie, les contrefacteurs proposent aujourd’hui aux plus exigeants des montres contrefaites en or massif. Les différents matériaux composites utilisés ces dernières années ont quant à eux simplement été remplacés par de la céramique de qualité.

Contrefaçon Chanel J12 en céramique de très bone qualité © Fabrice Guéroux
Contrefaçon Chanel J12 en céramique de très bone qualité © Fabrice Guéroux
Copie de montres compliquées

Malheureusement, la course ne s’arrête pas ici. S’il y a encore deux ans, nous pouvions voir évoluer des contrefaçons équipées de mouvements basiques, copiés sur des calibres suisses, il faudra aujourd’hui compter avec des mouvements tourbillon en état de fonctionnement. Ainsi, les contrefacteurs se sont attaqués à des modèles compliqués dotés d’un tourbillon signés Vacheron Constantin ou Bréguet.

La qualité de manufacture n’est évidemment pas à la hauteur de ces marques prestigieuses mais nous pouvons commencer à réellement nous inquiéter face à cette rapide évolution. Et les marques en sont bien conscientes. C’est la raison pour laquelle ces dernières font aujourd’hui appel à des systèmes de marquage numérique de haute technologie. Mais le piratage numérique sous toutes ses formes a montré ces dernières années que ces technologies ne sont pas davantage infaillibles.

La montre est copiée dans les moindres détails… © Fabrice Guéroux
La montre est copiée dans les moindres détails… © Fabrice Guéroux
Responsabilité du consommateur

Donc oui, nous avons affaire à une industrie frauduleuse mais bien consciente de la course qui se joue sur le marché. En outre, exemptée des frais de développement et de marketing, l’industrie du faux peut se targuer de réaliser des marges qui feraient rêver n’importe quel entrepreneur désireux de voir son affaire atteindre des sommets. Ainsi, grâce à une main d’œuvre dont les besoins se résument à se nourrir et se vêtir, les petits ateliers clandestins artisanaux ont laissé la place à de véritables usines high tech dont les moyens financiers leur permettent de contrer rapidement les mesures mises en œuvre par l’industrie de la haute horlogerie.

Le consommateur doit aujourd’hui prendre conscience de cette situation et comprendre que sa responsabilité est largement engagée. Après tout, il joue un rôle de premier plan dans l’essor de cette industrie frauduleuse dont les conséquences vont bien au-delà d’une simple perte financière de la part des marques.

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