>SHOP

restez informés

Inscrivez-vous à notre newsletter mensuelle pour recevoir des infos et tendances exclusives

Suivez-nous sur toutes nos plateformes

Pour encore plus d'actualités, de tendances et d'inspiration

Omega Globemaster, encore plus suisse
Actualités

Omega Globemaster, encore plus suisse

mercredi, 28 octobre 2015
Par Emmanuel Schneider
fermer
Emmanuel Schneider

Lire plus

CLOSE
6 min de lecture

La chaîne de production est opérationnelle et les procédures de certification validées. La Globemaster d’Omega est en route pour conquérir les marchés. Les instances dirigeantes de la marque ont présenté à Bienne le modèle initial de cette nouvelle gamme de montres, les premières à arborer le label « Master Chronometer » pour une résistance inégalée aux champs magnétiques.

Il aura fallu un peu moins d’un an à Omega pour tenir parole. C’est presque dans l’urgence que la Maison propriété du Swatch Group avait convoqué la presse à la veille de Noël 2014. Un branle-bas de combat à la hauteur de la nouvelle à communiquer : Omega s’apprêtait à lancer une nouvelle certification sur le marché. Et pas n’importe lequel de ces labels concoctés intra muros par les marques qui n’ont finalement d’autre valeur que celle qu’on veut bien leur prêter faute d’un organisme indépendant pour les valider. Non, Omega annonçait en fait une toute nouvelle estampille mise au point en collaboration avec Metas, l’Institut fédéral de métrologie, à qui on ne peut reprocher un quelconque parti pris étant donné son statut d’organisme directement rattaché à la Confédération suisse.

De cet institut, le gouvernement helvétique attend notamment qu’« il veille à mettre l’infrastructure métrologique, les bases de mesure et les prestations métrologiques requises à la disposition de l’économie, de l’administration et de la science suisses ». C’est précisément ce qu’il a fait avec Omega pour le développement de ce nouveau standard baptisé « Master Chronometer », neutre et ouvert à l’ensemble de la profession. Quelque dix mois après avoir alerté la communauté horlogère et après avoir dévoilé à Baselworld les prototypes de la collection Globemaster destinée à porter les couleurs de cette nouvelle certification, les dirigeants d’Omega présentaient à Bienne le tout premier exemplaire de cette gamme qui va partir à la conquête des marchés début novembre.

Offrir le meilleur, aller un pas plus loin...
Nick Hayek
Question de confiance

« De nos jours, il est certes de la première importance pour une marque de commercialiser de beaux produits, expliquait Nick Hayek, CEO du Swatch Group, lors de la présentation de cette Globemaster inaugurale. Mais comme vient de nous le rappeler l’affaire VW, la confiance est un élément plus important encore. J’ai d’ailleurs pu m’en rendre compte récemment en Chine : les amateurs d’horlogerie sont très sensibles à la qualité des montres suisses. Ils pensent que ce sont les meilleurs garde-temps en termes de précision. Avec cette nouvelle certification, c’est exactement ce que nous cherchons : offrir le meilleur, aller un pas plus loin, en toute transparence et au terme d’un processus validé par une instance compétente et neutre. C’est en restant à la pointe de l’innovation que l’on peut conforter cette confiance du consommateur dans l’industrie horlogère suisse. Et qui dit “innovation” dit également “création d’emplois”. »

Il faut reconnaître qu’Omega a placé la barre très haut avec ce Master Chronometer. Mais si l’argument tient essentiellement au fait que cette certification porte sur des montres capables de résister à des champs magnétiques de 15 000 Gauss, elle englobe un territoire largement plus vaste. Étant donné que seuls les appareils d’imagerie à résonance magnétique dégagent de tels champs, inutile de dire que dans la vie quotidienne une montre n’est pratiquement jamais soumise à de telles influences susceptibles d’affecter sa bonne marche. Grâce à l’utilisation de matériaux non ferreux comme le silicium ou le Nivagauss, nouvel alliage propre à Omega, grâce également à la technologie Liga (lithographie, galvanoplastie, électroformage), le calibre 8900 de la Globemaster est pourtant testé avec succès à de tels niveaux de magnétisme. C’est en fait depuis 2013 que la Maison a décidé d’en faire son véritable cheval de bataille avec la présentation du mouvement 8500 venant équiper le modèle Seamaster Aqua Terra > 15000 Gauss. De là s’est construite la certification Master Chronometer, qui vient consacrer une démarche initiée en 2007 avec l’industrialisation du mouvement à échappement co-axial, la signature d’Omega.

Une certification qui n’a d’ailleurs aucune incidence sur les prix.
Nick Hayek
Fort potentiel

Concrètement, les Globemaster sont testées durant un processus qui ressemble fort à un parcours du combattant. Les mouvements doivent d’abord est certifiés COSC au terme des 15 jours de la procédure mise en place par Contrôle officiel suisse des chronomètres. Omega prend ensuite le relais en soumettant dix jours durant les montres terminées à une nouvelle batterie d’épreuves, à commencer par une exposition aux fameux 15 000 Gauss. Puis la précision est mesurée dans six positions et jusqu’à 33 % de la réserve de marche, l’étanchéité éprouvée et les 60 heures de capacité énergétique vérifiée. Au final, la marge de tolérance admise pour la certification est de 0 à + 5 secondes/jours, deux fois plus sévère que celle du COSC, qui admet des écarts allant de – 4 à + 6 secondes/jour. Chaque montre Master Chronometer est individuellement testée selon la procédure validée par Metas, qui possède son propre bureau chez Omega et se réserve le droit d’intervenir tout au long de la chaîne en effectuant ses propres contrôles par échantillonnage.

« Pourquoi 15000 Gauss ? s’exclamait Nick Hayek. Mais parce que nous sommes capables de le faire et que l’industrie horlogère suisse doit répondre à ces défis. Si nous avons réussi dans cette voie, pourquoi pas d’autres ? Les recherches sur le silicium, par exemple, nous ne les avons pas menées seuls. Et je le répète, la certification est ouverte et parfaitement transparente. Finalement, c’est le consommateur qui décidera si elle a valeur à ses yeux, une certification qui n’a d’ailleurs aucune incidence sur les prix. » Omega, en tout étant de cause, ne nourrit que peu de doute sur son potentiel. D’ici 2020, 80 % de sa production sera estampillée Master Chronometer !

Haut de page