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Paris Hilton et ses montres
Histoires de montres

Paris Hilton et ses montres

vendredi, 4 septembre 2020
Par Frank Rousseau
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Frank Rousseau

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9 min de lecture

Grande collectionneuse de sacs comme de montres, Paris Hilton a lancé sa propre marque de garde-temps en 2007. Des montres à son image : « gaies, clinquantes et décalées ». Entretien.

Quand je pense à vous, je vous visualise dans un avion Barbie avec deux chihuahuas dans les bras, une montre à chaque poignet pour jongler avec les fuseaux horaires et des stewards torse nu pour s’occuper de vos quarante malles Vuitton. Une caricature ?

(rires) Déjà, je ne voyage pas dans un avion Barbie avec deux chihuahuas, et le personnel navigant garde sa chemise. Pour ce qui est du nombre de bagages, il est en fonction de la durée de mes voyages et de l’endroit où je me rends. Pour le Festival de Cannes, par exemple, je peux prendre une dizaine de valises. Mais plus jamais de bagages Vuitton. J’ai en effet constaté qu’on les manipulait sans aucune précaution, soit par pure jalousie, soit par méconnaissance de la valeur de ces malles. Enfin, je n’ai qu’une montre au poignet. Ma préférée est une Rolex GMT-Master II en or rose et diamants ou ma Rolex Daytona en or Everose. J’y tiens comme à la prunelle de mes yeux. J’ai toujours aimé les Rolex. Ce sont des montres bien dessinées, bien pensées, fiables et intemporelles ! Vous êtes toujours dans le bon goût quand vous achetez une Rolex.

Vous souvenez-vous de votre toute première belle montre ?

Oui. J’étais à New York et j’avais 15 ans. Donald Trump, qui venait juste d’ouvrir son agence de mannequins, m’avait contactée pour devenir son premier modèle. Il a demandé la permission à mes parents, qui ont refusé. J’entends encore mon père lui dire : « Quand elle aura 18 ans, Paris fera ce qu’elle veut de sa vie, mais pour l’instant pas question qu’elle devienne mannequin ! » Je n’ai pas écouté mes parents. Quelques semaines plus tard, je faisais la campagne Iceberg sous l’objectif du photographe David LaChapelle. Avec ce premier salaire, j’ai pu acheter des cristaux Swarovski, un soutien-gorge Dolce & Gabbana et une vieille Cartier d’occasion. (rires) Une Tank en argent massif avec un bracelet en croco fuchsia !

Paris Hilton
Quand vous est venue la passion des montres qui vous pousse à les collectionner ?

Vers 20 ans. Mais avant les montres, c’était les sacs. J’ai eu mon premier sac Chanel à l’âge de 5 ans, un cadeau de Noël. Il était tout petit et rose. Ce sac, comme beaucoup d’autres d’ailleurs, et notamment des Birkin, on me les a volés en 2007, en même temps que la plupart des objets de valeur que je possédais. Les voleurs ? Une bande de jeunes que l’on surnommait le gang des Bling Bling. Et je ne vous parle pas des montres. Comme je n’étais pas à la maison, ces gamins cambrioleurs en ont profité pour revenir plusieurs fois. Vu le nombre d’objets de valeur que je possédais, ils s’en sont donné à cœur joie ! Aujourd’hui, il ne me reste que 3’000 sacs et 500 paires de chaussures…

3'000 sacs, vraiment ?

Oui, vraiment. J’ai cinq dressings chez moi, répartis sur plusieurs étages où je classe mes affaires par couleurs. Autrement dit, tous les bikinis, chaussures, vêtements et accessoires roses sont ensemble. Il y a ainsi un dressing pour le blanc, le beige, etc. Le reste est dans le garage, car je n’ai plus de place. L’idéal serait de pouvoir pousser les murs !

Avez-vous pu récupérer vos valeurs une fois ces voleurs arrêtés par la police ?

Non, je n’ai rien récupéré qui vaille la peine. Tout ce qui avait une valeur financière ou sentimentale, comme les montres, les colliers et les bagues hérités de ma grand-mère, a été mis en gage ou vendu dans des boutiques de Venice Beach, voire écoulé dans des « ventes de garage ». Tout ce qui m’avait été transmis par ma famille a été dispersé un peu partout. C’est affreux de se dire que je ne reverrai jamais ces objets auxquels je tenais tant !

Paris Hilton
Paris Hilton
Est-ce que vous ne tentez pas le diable en portant une montre à 18 millions de dollars comme vous l’avez déjà fait ?

Vous savez, j’aime les beaux objets, les pièces uniques. Je ne vois pas pourquoi, sous prétexte d’avoir été cambriolée, je devrais changer mon mode de vie. Bien sûr, à un moment, on se pose la question. On se dit qu’il vaudrait peut-être mieux faire profil bas. Mais bon, je suis une fille et j’aime ce qui brille, ce qui est classe. Ce qui m’agace, c’est qu’on me présente souvent comme une fille à papa. Vous savez, on a raconté tellement de choses sur mon compte ! On a par exemple écrit que je n’ai jamais travaillé de ma vie alors que le développement de ma propre compagnie m’occupe à plein temps. Selon ces dires, j’aurais eu ma première carte de crédit à 13 ans. Une autre aberration. À 17 ans, j’ai imploré mes parents de me laisser faire du mannequinat. Ils s’y sont opposés tant que je n’aurais pas terminé mes études. Par la suite, j’ai déménagé à L.A. et j’ai refusé tout argent de ma famille. Je voulais réussir par moi-même. L’empire que je possède aujourd’hui, je l’ai construit seule. Mon arrière-grand-père était groom avant de devenir un magnat de l’hôtellerie. C’était un battant. J’ai hérité ça de lui. J’ai voulu me faire un prénom en créant ma propre marque. Au départ, je voulais qu’elle s’appelle tout simplement « Paris », mais je me suis dit qu’en y intégrant mon nom de famille je pourrais être plus ambitieuse. Après ma participation au reality show « The Simple Life », combien de gens ne m’ont pas prise pour une idiote ? Cela ne me gêne pas, car au fond je sais qui je suis. Mais croyez-moi, on ne construit pas un business à 300 millions de dollars sans quelques neurones !

À côté de vos parfums, hôtels, produits cosmétiques, articles de lingerie et autres produits référencés « Paris Hilton », vous avez également votre propre marque de montres.

En effet, depuis 2007. Ce sont des montres qui me ressemblent : gaies, clinquantes et décalées. Elles sont aussi fun à porter. J’ai voulu qu’elles soient à la fois abordables et originales. L’objectif premier était de mettre à disposition des femmes quelque chose de beau et d’élégant à porter au poignet sans qu’elles aient besoin de vider leur compte en banque ou celui de leur homme ! (rires)

Qui vous a transmis cet amour des belles montres ?

Ma grand-mère, qui était toujours très apprêtée et qui, étant petite, me fascinait. Ma grand-mère, c’était le glamour incarné. Or elle possédait une belle boîte en marqueterie incrustée de turquoises et remplie de trésors comme des montres en or et en platine, des cadeaux de mon grand-père qu’elle chérissait. Des preuves d’amour absolu ! Si demain j’ai des enfants, j’aimerais pouvoir leur transmettre tout mon amour, évidemment, mais aussi la passion des beaux objets. J’ai la chance d’avoir beaucoup voyagé dans ma vie. J’ai rencontré des artistes merveilleux, capables de créer de toutes pièces des œuvres d’art en miniature. L’univers des montres me passionne pour ça. Au départ, c’est une idée, puis cela devient un plan, des calculs, des cotations. Ensuite, vous avez sur la table des ponts, des pignons, un remontoir, des microcomposants que vous devez assembler et placer dans un espace déterminé et très limité. Toutes ces pièces prises indépendamment n’ont aucun attrait. Ce n’est qu’une fois assemblées par le maître horloger, une fois « connectées » qu’elles ne font qu’un. Ce que je trouve fantastique dans ce métier, c’est de donner la vie à des corps métalliques inanimés. Il y a un côté « magique » dans une montre ! C’est comme un petit cœur qui bat sur votre poignet et dont la seule ambition est de donner l’heure, la date, éventuellement les phases de lune. Personnellement, je ne recherche que les fonctions de base dans une montre.

Paris Hilton
Paris Hilton
Si Paris Hilton était une montre…

Elle serait scintillante, déjà, et forcément rose ! Elle ne retarderait jamais non plus, car la ponctualité, c’est avant tout du respect envers ceux qui n’ont pas à nous attendre. Je suis à l’opposé de Karl Lagerfeld, qui déclarait volontiers haïr les montres pour justifier ses retards fréquents.

Au fond, votre prénom est à votre image, il ne manque pas d’originalité !

Oui, je sais ! D’ailleurs, j’ai cru comprendre qu’il y avait aussi une ville d’Europe qui portait le même nom que moi. Ah, ces Français, ils manquent vraiment d’imagination ! (rires)

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