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Perfecto, biscoto, bracelet NATO
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Perfecto, biscoto, bracelet NATO

mardi, 15 août 2017
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Mathilde Binetruy
Journaliste indépendante

“Et pourtant, elle tourne.”

Galilée

Le premier événement auquel elle a assisté, c’était la Coupe du Monde de football en 1998. Depuis, c’est le SIHH et Baselworld qu’elle vit de l’intérieur. Là aussi, on y joue la montre.

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5 min de lecture

Tout homme se doit de porter un bracelet NATO en été. Pourquoi ? Parce qu’il donne ce genre aventurier que n’offriront jamais ni le bermuda, ni le pull sur les épaules et encore moins les chaussures bateau.

Bien avant que les grands de ce monde n’affublent la septième lettre de l’alphabet de chiffres pour en faire de grands raouts qui ponctuent l’agenda mondial – G7, G8, G20 –, l’horlogerie l’avait adoptée dans son vocabulaire. Ainsi, G10 était dans les années 1970 le nom de code du bracelet NATO. NATO, quèsaco ? Il s’agit de l’abréviation de « North Atlantic Treaty Organization », autrement dit « Otan » à l’envers et en anglais. Ce bracelet est ainsi issu de l’univers militaire, créé pour répondre aux demandes des forces britanniques en quête d’un tissu résistant à toutes les épreuves. Il devait être fiable, fonctionnel, solide et aux couleurs de l’armée UK : Gris Amiral. Son cahier des charges a beaucoup changé.

À l’été 2017, le bracelet NATO conçu en nylon tressé et caractérisé par une boucle robuste en un seul tenant et des passants en acier brossé revisite le nuancier Pantone avec une fonction statutaire. C’est l’accessoire cool de l’été. Officiellement, on loue son confort, sa légèreté et son aisance au porter, mais l’une des raisons de son succès tient surtout à son côté baroudeur. « Baroudeur », un mot qui s’emploie pour désigner davantage un style qu’une façon de vivre. On pense lunettes de soleil aviateur (pour se protéger non pas du sable dans le désert mais des UV en ville), sac à dos kaki (pour trimballer son iMac et non des vivres), chaussures de trail (pour gravir les marches du métro et non le mont Blanc) et montre avec bracelet NATO, donc. Parmi les précurseurs de ce look aventureux, il y a Sean Connery portant la fameuse Rolex Submariner Big Crown dotée d’un tel accessoire en nylon dans le film Goldfinger en… 1964. James Bond a donc inspiré les horlogers. Quoi de mieux pour nourrir l’imaginaire des clients qu’un garde-temps à l’esprit « 007 » ?

Gucci Le Marché des Merveilles
Gucci Le Marché des Merveilles
En mode immersion

Pour des raisons utilitaires évidentes, le bracelet NATO équipe très souvent les montres de plongée. L’esthétique n’est pas en reste dans ces modèles techniques qui savent trouver un équilibre entre sport et élégance. Objectif : ne pas perdre de sa superbe et s’offrir une image « friendly ». Plusieurs exemples méritent d’être cités. Chez Hamilton, la Khaki Navy Scuba vise juste avec son boîtier en acier inoxydable noir à la touche d’orange sur la lunette que reprend un NATO bicolore « soft feel ». Pour Chopard, et c’est une première, la Happy Ocean étanche à 300 mètres décline un NATO bleu marine qui se marie à l’habillage bicolore turquoise de sa lunette tournante unidirectionnelle inspirée des nuances azur de l’océan. C’est frais, estival et accessible. En associant une montre à un bracelet tissu, les marques adoptent une posture « jeune » qui ne s’oppose pas à l’image de belle horlogerie mais concourt à une nouvelle dynamique.

Hamilton Khaki Navy Scuba
Hamilton Khaki Navy Scuba
Opération commando

Autre avantage : le bracelet peut s’harmoniser au look. Gucci l’a bien compris. Sa collection Le Marché des Merveilles essaime des références en nylon, notamment avec bande web bleu et rouge ou rouge et bleu gravée de la phrase emblématique « L’aveugle par amour », introduite par le designer Alessandro Michele. L’homme qui a réussi à métamorphoser Gucci en à peine un an, faisant de la maison italienne le nouveau centre de gravité de la mode, a compris que la désirabilité des produits passe par l’originalité.

De fait, le NATO est justement déclinable dans des centaines de combinaisons : uni, rayé, bicolore, neutre, flashy… tout en gardant une certaine fidélité à cette allure « wild ». Tudor, la petite sœur de Rolex qui a adopté la matière nylon au poignet de ses créations depuis 2010, sort par exemple cette année une ligne Heritage version G.I. Joe. La dernière Black Bay 41 est ainsi proposée dans un motif camouflage qui renoue avec ses origines militaires. Le bracelet est manufacturé de manière artisanale selon la technique Jacquard par une entreprise familiale plus que centenaire en France. Dans le même esprit « commando », TAG Heuer propose du kaki et de l’imprimé camouflage via son Aquaracer. La référence « Kaki » offre un textile vert militaire, renforcé de surpiqûres. La version « Artic » affiche un motif sur mesure, tissé avec des fils de teintes différentes, afin d’assurer l’homogénéité des couleurs sans céder à la résistance. C’est viril, 100 % testostérone, parfaitement adapté à la vie civile et ostensible au poignet. Pour un imprimé dont la définition est de se fondre dans son environnement, le propos ne manque pas d’ironie.

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