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Peter Speake-Marin revisite son modèle d’affaires
Economie

Peter Speake-Marin revisite son modèle d’affaires

mardi, 1 février 2011
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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4 min de lecture

Progressivement, le maître horloger veut pousser la production de ses garde-temps, tout en conservant le principe inamovible de l’exclusivité. Histoire de pouvoir réaliser ses ambitions dans le monde des complications horlogères portant sa  » patte « . Entretien.

À l’automne dernier, Peter Speake-Marin présentait la deuxième réalisation portant son nom, la Marin 2 Thalassa, pour laquelle il allait faire le tour du monde. Explication.

Qu’est-ce qui vous a incité à quitter votre atelier pour votre dernière réalisation ?

Il s’agissait tout simplement de présenter mes nouveautés en rendant visite à mes partenaires détaillants et collectionneurs. Mais si ce voyage autour du monde était initialement prévu sur quatre semaines, il aura finalement duré plus de quatre mois tant les sollicitations de part et d’autre ont été grandes. Honnêtement, je ne ferai plus jamais un tel périple, mais, en termes de promotion de mes produits, de rencontres avec mes clients et de prise de température des marchés, il faut bien reconnaître que l’expérience a été extrêmement positive. Si l’on considère l’environnement concurrentiel dans lequel nous vivons, les horlogers comme moi ne peuvent plus faire l’impasse sur le marketing. Mais vu les moyens dont je dispose, il est impossible de passer par les canaux traditionnels. Il faut adopter une autre approche. Ce voyage en fait partie, tout comme les démarches amorcées grâce aux nouvelles technologies. Alors, même s’il a été trop long, il reste fructueux, dans la mesure où j’ai vendu 20 pièces.

Quels ont été les éléments déterminants pour pouvoir réaliser ces ventes ?

Mes pièces sont différentes. Tout le mouvement et ses composants, l’ensemble de l’habillage, du cadran au boîtier en passant par les aiguilles, relèvent d’une même philosophie dans la mesure où je les ai imaginés, dessinés et créés dans un esprit contemporain d’inspiration classique. Il existe bien des maisons qui s’inspirent des valeurs du passé pour les prolonger dans des modèles existants, mais les horlogers à la base de ces réalisations ont tous disparu. Pas moi. Je représente ainsi un nouveau type de créateurs qui forge son propre ADN et qui est là pour l’incarner. De plus, personne d’autre que moi ne connaît aussi bien mes produits. Comme mes clients sont presque tous des collectionneurs aux connaissances pointues en matière horlogère, je suis à même de répondre à leur soif de savoir. En ce sens, ces rencontres n’ont pas de prix, et je vais certainement continuer dans cette voie, mais jamais durant de si longs voyages !

Qu’en est-il au niveau de la production ?

La série Thalassa sera une édition limitée de 30 pièces, auxquelles s’ajouteront des commandes pour des modèles uniques et quelques réalisations dotées du même mouvement mais au cadran complètement différent. Pour ce qui est de la Marin 1, qui n’est pas une édition limitée mais est prévue dans un premier temps à 50 exemplaires, 10 restent à faire. Cette année, nous allons ainsi terminer cette première série et réaliser les Marin 2 déjà en commande, en laissant de la place pour les projets futurs.

Quels sont-ils ?

Il s’agit de jeter les bases de Speake-Marin pour l’avenir afin de répondre aux idées ambitieuses qui m’habitent. Si j’ai commencé avec des pièces « simples » – heures, minutes, secondes –, les concepts que je développe pour le futur demandent des investissements importants. Dans cet ordre d’idées, il faut agrandir mes affaires. Et cela passe par une augmentation des volumes. Mais, ne nous y trompons pas, il n’est pas question d’entrer dans la grosse production, bien au contraire, mais de passer d’une centaine de pièces actuelles par an à quelques centaines tout en gardant un caractère très exclusif. Question également d’augmenter la diversité de mes produits. Si tout va bien, je présenterai la Marin 3 à Bâle. Mais il ne faut pas oublier que, dès que l’on entre dans le monde des complications, cela signifie deux à cinq ans de développement afin d’arriver à une fiabilité et une terminaison qui tendent à la perfection. Deux concepts sur lesquels nous ne transigerons jamais et qui constituent ma philosophie de base.

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