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Possible reprise des ventes horlogères aux États-Unis
Economie

Possible reprise des ventes horlogères aux États-Unis

mardi, 11 octobre 2011
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Roberta Naas
Journaliste

“La vie est une question de temps, de ce qu’on en fait et comment on l’utilise.”

Roberta Naas est une journaliste chevronnée dans le monde de l’horlogerie avec plus de 32 années d’expérience à son actif. Elle est également auteure de six livres sur les montres et le temps ainsi que fondatrice de www.atimelyperspective.com.

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5 min de lecture

Si les ouvertures de boutiques sont un indicateur de la santé du marché de détail, alors les ventes dans certaines villes se portent particulièrement bien.

Si, pour certains intervenants du secteur américain de l’horlogerie de luxe, le temps paraît s’écouler lentement, d’autres ne le voient pas passer ! En effet, les ventes de montres semblent connaître une hausse – notamment sur les côtes est et ouest, où elles sont en partie soutenues par l’afflux constant de touristes.

C’est ainsi que les exportations d’horlogerie suisse vers les États-Unis ont atteint un peu plus de CHF 127 millions (USD 140 millions / EUR 102 millions) en août 2011, que beaucoup considèrent pourtant comme un mois plutôt mou. Ce résultat représente une progression de près de 22 % en glissement annuel. Même si on admet, évidemment, qu’en 2010 l’Amérique du Nord était encore ralentie par la crise économique, cette évolution n’en est pas moins le signe d’une reprise.

« L’activité est particulièrement dynamique dans le segment des montres très haut de gamme », déclare James Seuss, PDG de Tourneau. « Nous observons une forte demande en ce qui concerne les marques horlogères indépendantes dont la production est limitée, comme Hautlence, Richard Mille, Lange & Sohne et d’autres enseignes de ce type. »

Regain d’intérêt pour les montres spéciales

Tourneau n’est pas une exception. D’un bout à l’autre des États-Unis, nombre de détaillants de luxe ont noté un regain d’intérêt pour les garde-temps les plus chers, les éditions limitées et les montres de spécialité. Cette demande est peut-être stimulée par le fait qu’aujourd’hui, les acheteurs, redoublant de prudence, sont en quête de pièces plus rares qui conserveront leur valeur d’investissement et leur potentiel de revente.

 

Nous prévoyons des ventes plutôt bonnes pour les fêtes de fin d’année.

« Certaines des nouveautés présentées à Bâle vont enfin arriver aux États-Unis et plusieurs d’entre elles sont déjà prévendues, ce qui bénéficie aux détaillants », se félicite Larry Pettinelli, président de Patek Philippe USA. Selon lui, la marque enregistre actuellement une demande importante de calendriers annuels, dont le prix au détail se situe environ entre USD 35’000 (EUR 25’500 / CHF 32’000) et près de USD 50’000 (EUR 37’000 / CHF 45’500), et de grandes complications de haut niveau. « Si Genève nous livre comme prévu, et s’il n’y a plus de surprises politiques, nous prévoyons des ventes plutôt bonnes pour les fêtes de fin d’année. »

« Les collectionneurs continuent d’acheter, ils sont juste devenus plus sélectifs », remarque James Seuss, qui précise que Tourneau s’attend à d’excellents résultats pour 2011. Comme pour confirmer cette prévision, la marque a récemment ouvert un nouveau concept store à New York, lançant pour l’occasion des montres spéciales griffées Tourneau (prix de vente entre USD 1’100 et 9’800 (EUR 800 et 7’200 / CHF 1’000 et 8’900)) sous le nom de TNY Collection.

Les ouvertures de boutiques se multiplient

Tourneau n’est pas la seule marque à ouvrir de nouveaux points de vente. En fait, les grandes villes des États-Unis ont vu fleurir un peu partout de nouvelles boutiques horlogères – souvent associées au lancement d’un produit spécialement conçu pour la ville en question. C’est ainsi que Vacheron Constantin vient d’inaugurer à New York, sur la somptueuse Madison Avenue, son premier flagship d’Amérique du Nord, qui est aussi la vingt-huitième boutique de la marque dans le monde. Pour célébrer cette ouverture prestigieuse, grâce à laquelle l’horloger renforce sa présence internationale, Vacheron Constantin a édité trois garde-temps exclusifs qui ne seront commercialisés que dans la boutique newyorkaise : l’Overseas Chronographe Quantième Perpétuel Boutique New York, l’Historiques American 1921 Boutique New York et la Patrimony Traditionnelle Calibre 2755 Boutique New York.

Parmi les autres marques à avoir ouvert une boutique à New York l’année dernière, il faut citer Ralph Lauren, qui a entièrement rénové son écrin sur Madison Avenue, Breitling, avec une boutique flambant neuve sur la Cinquante-septième Rue, Breguet et Blancpain. Hublot et Omega semblent avoir semé des boutiques dans tout le pays. Omega (qui a inauguré son flagship new-yorkais sur la Cinquième Avenue en 2009) a ouvert 9 points de vente en 2010 et 12 (à l’heure où nous écrivons) sur les 14 prévus pour cette année, en attendant les autres boutiques dont l’ouverture est fixée en 2012. Décidément, si les ouvertures de boutiques sont un indicateur de la santé du marché de détail, alors les ventes dans certaines villes se portent particulièrement bien.

La seule préoccupation exprimée par certains détaillants de joaillerie concerne les produits. Selon Ruediger Albers, président de Wempe US, on envisage les ventes du quatrième trimestre avec optimisme chez Wempe Jewelers, sur la Cinquième Avenue. « Le plus difficile est de disposer d’un stock suffisant », déclare Ruediger Albers. « De Patek Philippe à A. Lange & Sohne, en passant par Rolex et Jaeger le Coultre, il nous manque des produits dans notre assortiment de base. » Si les marques sont capables de combler ces lacunes, alors le secteur peut espérer des ventes confortables.

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