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Histoire & Pièces d'exception

Pour fêter son demi-siècle, le MHL accueillera la collection Sandoz

vendredi, 19 septembre 2008
Par Eric Othenin-Girard
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Eric Othenin-Girard

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7 min de lecture

Comment, quand on est un musée d’horlogerie, fêter dignement un demi-siècle d’existence, s’est demandé l’ancien conservateur? En faisant la fête bien sûr. Mais encore? Par exemple, en proposant aux amis et visiteurs de redécouvrir la fameuse collection Sandoz, dont le Musée d’horlogerie du Locle (MHL), possède quelques magnifiques exemplaires.

Sous l’œil vigilant des ancêtres, figés à jamais par l’huile de la toile, Cécile Aguillaume, la nouvelle conservatrice du Musée d’horlogerie du Locle, installé dans le superbe Château des Monts, ne perd ni sa bonne humeur ni son enthousiasme. Elle remarque d’ailleurs que ces témoins du passé restent fort « sages » sous leurs dehors sévères.

C’est donc en toute décontraction qu’elle lève le voile sur les festivités qui vont marquer le cinquantenaire de « son » musée. Elle rappelle que les prémices de la collection du musée datent de 1849, juste un an après la révolution neuchâteloise. En 1858, les collections mécaniques furent rachetées par l’Ecole industrielle qui voulait les mettre à la disposition de ses étudiants. Comme les pièces horlogères étaient rares à cette époque, elles ont été déplacées au sein de l’Ecole d’horlogerie du Locle, lors de sa création en 1868. En 1938 débutèrent de grands travaux de réfection dans l’école et les collections ont été inventoriées puis mises en caisses. Il fallut attendre 1951 pour qu’un petit groupe de gens intéressés se mette en tête de reconstituer le musée. L’idée était bonne mais encore fallait-il trouver des locaux. Heureux dénouement en 1954, la Ville du Locle racheta le Château des Monts, l’endroit rêvé. Cinq ans plus tard, le Musée d’horlogerie du Locle ouvrait officiellement ses portes sur les hauts de la Mère, commune des montagnes neuchâteloises.

Trois thèmes d’exposition

Il s’agira donc, en 2009, de fêter dignement. L’événement majeur s’articulera autour de la présentation de la célèbre collection Sandoz, qui a été vue par le public pour la dernière fois en 1976, précisément au Château des Monts. Cette collection est tout à fait exceptionnelle en ce sens qu’elle propose aux amateurs de découvrir à la fois des automates et des pièces d’horlogerie, dont la valeur réside surtout dans la dimension technique. Un aspect qui ne saurait laisser indifférent toutes celles et ceux qui, dans la branche, consacrent leur temps à créer de nouvelles façons de décompter le temps. En visitant l’exposition, ils pourront constater que par le passé, des horlogers, quelquefois totalement oubliés, avaient trouvé des solutions originales et audacieuses.

Fils du fondateur de la prestigieuse maison Sandoz, qui est devenue l’un des géants de l’industrie pharmaceutique mondiale, Maurice Yves Sandoz était un homme aux multiples facettes. Capitaine d’industrie certes, il s’essaya aussi à la littérature, à la poésie et il fut surtout un collectionneur averti de machines à décompter la fuite du temps. C’est ainsi qu’au cours des ans, il constitua l’une des collections privée les plus remarquables que l’on puisse voir aujourd’hui. Si l’exposition présentera les diverses facettes de la personnalité de Maurice Yves Sandoz, elle se déclinera autour de trois thèmes principaux :

  • Jeux et musique verra les divers automates présentés dans une vitrine tandis que les montres à automates seront disposées dans des petites vitrines intégrées dans la paroi;
  • Nature et romantisme permettra d’admirer les oiseaux chanteurs. Une gigantographie d’un parc pittoresque évoquera l’atmosphère romantique du 19e siècle. Les pendules seront également présentées dans ce cadre;
  • Bijoux et société ensuite permettra aux visiteurs d’admirer quelques superbes pièces particulièrement remarquables par leur travail d’orfèvrerie.
Concours de chronométrie

Afin que les visiteurs puissent jouir du spectacle des automates en mouvement, les organisateurs de l’exposition ont prévu une animation exceptionnelle. De fait, il ne sera pas possible, pour des raisons bien compréhensibles, de sortir les automates des vitrines pour les faire fonctionner. Alors, pour ne pas être contraint d’exposer des choses sans vie, le Musée présentera sur différents écrans de grand format disposés dans l’exposition des films en trois dimensions qui montreront ces automates en pleine activité. L’exposition ouvrira ses portes au mois de mai 2009 et se poursuivra au moins jusqu’à la fin du mois d’octobre.

Ce n’est pas tout. Le Musée a également organisé un concours international de chronométrie. L’objectif de ce concours est de relancer l’intérêt pour la chronométrie dans l’horlogerie contemporaine afin de renouer avec un savoir-faire, en l’adaptant aux techniques modernes de contrôle des pièces présentées au concours. Cette épreuve internationale est organisée avec le Contrôle officiel suisse des chronomètres (COSC), l’Observatoire de Besançon, la Haute-école ARC ingénierie au Locle, avec le soutien de la Société suisse de chronométrie et le partenariat du forum horloger francophone « forumamontres ». Les résultats seront proclamés en 2009.

  1. Fée Carabosse, début XIXe siècle.
    Très beau travail d’orfèvre sur du cuivre repoussé. Les mouvements reproduits sont très difficile à rendre et la vielle dame semble vraiment avancer en étant percluse de douleurs.
  2. Fontaine à carillon milieu XIXe siècle.
    A l’intérieur de l’édifice, au son d’un carillon, de nombreuses torsades de verre se mettent en mouvement, figurant ainsi des cascades d’eau. Le Carillon a 8 clochettes et 15 marteaux jouant 4 airs.
  3. Miroir à oiseau chantant, début du 19e siècle, réalisé par les Frères Rochat.
    La caractéristique de cet objet est le fait d’avoir dissimilé l’oiseau chanteur dans la rose d’or au sommet du miroir. La guirlande entourant le miroir est composé de trois ors différents et les miniatures émaillés évoquent aussi bien l’Orient, avec une vue du port de Constantinople, que la Suisse centrale.
  4. Tabatière en or à automates.
    Sous l’aspect d’un carnet de bal à la couverture et au dos émaillés, cette tabatière est polyvalente. Le dos à quatre champs s’ouvre en trois parties, la première sur une montre, la deuxième est une boîte à mouches et la troisième une civette à parfum. L’automate à l’intérieur représente le temple du soleil.
  5. Cage à oiseau, pendulette. Attribuée à Henry-Louis Jaquet-Droz.
    Or massif, décors filigranés et émaux. Elle comporte également une boîte à musique et une montre, en plus de l’oiseau dont le chant est commandé par un bloc de 16 cames dont le carrousel de changement de motifs est à 8 pas.
  6. Pendule neuchâteloise Louis XV. 170 centimètres de hauteur.
    Peintures sous vernis marbrés, bronzes ciselés et dorés. Automate à jeu de flûte. L’orgue est à 13 flûtes, le rouleau est piqué pour 8 airs. Signatures: Jaquet-Droz à la Chaux-de-Fonds sur la platine arrière, Thuilliers à Genève sur la plaque porte-cadran, G. Langin sur les ressorts de barillets du jeu de flûtes.
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