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Quoi de neuf en vitrine? (I)
Baselworld

Quoi de neuf en vitrine? (I)

jeudi, 24 mars 2016
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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6 min de lecture

Moins de modèles, des versions plus sages, d’avantage de pièces d’entrée de gamme… Suivez le HH Journal à la découverte des collections 2016 des Maisons exposantes.

À peine arrivé à Baselworld, tout visiteur était immanquablement soumis à la question : avez-vous vu des Chinois ? Une interrogation peut-être pas si déplacée si l’on considère les statistiques des exportations horlogères suisses vers l’empire du Milieu, encore en baisse de près de 7 % en février, sans parler des 25 % de recul à Hong Kong. Cet environnement, qui voit l’Asie sérieusement marquer le pas, aura été en filigrane de la manifestation dans son ensemble. Pour les Maisons exposantes, cela signifie un retour à une réalité qui bannit toute satisfaction béate. Rencontré à Bâle, Marc Hayek, patron des marques Breguet, Blancpain et Jaquet Droz, livre une analyse pertinente : « Souvenons-nous, en 2003, c’est la crise du Sras qui a pesé sur l’horlogerie suisse. En 2009, une autre crise, celle des subprimes, a provoqué un effondrement de plus de 20 % des exportations. Aujourd’hui, si les facteurs sont multiples, du terrorisme aux guerres territoriales en passant par les chaos boursier et pétrolier, les effets sont les mêmes : nous subissons des revers qui semblent vouloir se répéter cycliquement tous les six ans. Alors cessons de nous montrer surpris et faisons face. C’est d’ailleurs en pareils instants que nous avons à montrer le meilleur de nous-mêmes et à laisser parler notre créativité. »

Il s’agit désormais de séduire une clientèle versatile et, pourquoi pas, tentée par la montre connectée.
De la connectivité à la patine du temps

De créativité, les Maisons exposantes à Baselworld n’en ont ainsi pas manqué, d’autant qu’il s’agit désormais de séduire une clientèle nettement plus regardante sur la dépense et pourquoi pas tentée par la montre connectée. Dans ce registre, peu de surprises si ce n’est l’arrivé éclair de de Grisogono, allié à Samsung sur ce marché. Pour le reste, ce sont avant tout des modèles présentés en 2015 qui ont refait leur apparition avec, toutefois, de nouvelles fonctionnalités. Celle offerte par la Bulgari Diagono Magnesium est des plus intéressantes dans la mesure où elle permet au porteur de régler ses achats sur terminaux Mastercard sans téléphone dans la poche.

Bulgari Diagono Magnesium
Bulgari Diagono Magnesium

La solution proposée par Breitling avec sa B55 Connected se présente également comme l’une des plus « intelligentes ». Le chronographe au poignet reste la pièce centrale du dispositif, le smartphone étant ici utilisé dans le but d’améliorer la convivialité des fonctions. Grâce à une communication bidirectionnelle, les deux instruments forment un binôme où chacun est utilisé pour ce qu’il sait faire de mieux.

Breitling Exospace B55 Connected
Breitling Exospace B55 Connected

À l’autre bout de l’échelle temporelle, ce sont les modèles vintage qui prolifèrent comme une génération spontanée. Assurément, ce doux parfum du passé, ces réminiscences d’époques révolues, promptes à s’enflammer, font mouche. Pour les nostalgiques des temps anciens, où la montre ne pouvait être que mécanique, c’est le bonheur. D’autant que la plupart d’entre eux n’ont ni les moyens, ni le temps et encore moins les connaissances pour se lancer sur le marché hasardeux de la montre de seconde main. Qu’à cela ne tienne, les Maisons ont pensé à tout. Et surtout à épousseter leurs tiroirs pour en sortir des modèles aux courbes affolantes pour peu que l’on sache leur donner un coup de jeune sans les dénaturer. Un exercice parfaitement réussi par Girard-Perregaux, qui sort deux séries limitées de sa fameuse Laureato datant de 1975 à l’occasion du 225e anniversaire de la Maison. Ou encore par Rolex, qui remet son Air-King sur le devant de la scène. Une pièce qui « incarne la relation privilégiée de Rolex avec le monde de l’aviation à son âge d’or dans les années 1930 ».

Rolex Oyster Perpetual Air-King
Rolex Oyster Perpetual Air-King

Même constat avec TAG Heuer, qui présente un Heuer Monza en acier traité PVD noir pour les 40 ans du modèle ou avec Omega et sa Speedmaster CK2998, dont l’original, prisé des collectionneurs avec ses aiguilles Alpha, date de 1959. Chez Zenith, une bonne partie des collections jouent sur la patine du temps, à commencer par cette Heritage Pilot Café Racer pour motard fan de ces « bécanes » réduites à une selle sur un moteur.

Zenith Heritage Pilot Café Racer
Zenith Heritage Pilot Café Racer
À quand les non-anniversaires ?

Il faut dire que cette inclination pour l’horlogerie de nos pères trouve dans la multitude d’anniversaires, significatifs ou non, un terrain propice. Pour Patek Philippe, ce sont les 20 ans de son Quantième Annuel breveté qui lui donnent l’occasion de présenter la 22e version d’un modèle qui a fait ses riches heures. Hublot, quant à lui, célèbre les 10 ans d’un concept, celui du « all black » apparu dans les collections au moment même où Jean-Claude Biver clamait haut et fort que l’on n’achetait plus une montre de belle horlogerie pour lire l’heure : « Pourquoi, sinon, voudrait-on dépenser autant d’argent », martelait-il dans un grand éclat de rire. Chez Hublot, on rigole donc avec une Big Bang Unico Sapphire All Black qui incarne à merveille les valeurs fusionnelles de la marque. Anniversaire, toujours, chez Chopard, qui dédouble les jubilés avec les 20 ans de sa manufacture et les 40 ans de la mythique Happy Diamonds, revisitée pour l’occasion dans une version coussin fidèle aux origines. De son côté, Blancpain célèbre un âge plus canonique encore, celui de la Ladybird, qui souffle 60 bougies sur un passé glorieux pour avoir été à sa naissance la plus petite montre au monde.

Chopard Happy Diamonds
Chopard Happy Diamonds

Les clins d’œil appuyés au passé ne sauraient toutefois suffire. Depuis plus d’une décennie, l’horlogerie mécanique se nourrit d’une innovation qui trouve des terrains d’expression aussi bien dans les montres simples que dans les modèles les plus complexes. Suite du florilège dans la seconde partie de cet article.

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