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Quoi de neuf en vitrine? (II)
Baselworld

Quoi de neuf en vitrine? (II)

mardi, 29 mars 2016
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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6 min de lecture

Moins de modèles, des versions plus sages, d’avantage de pièces d’entrée de gamme… Suivez le HH Journal à la découverte des collections 2016 des Maisons exposantes.

Cette année, Baselworld frémissait de modèles vintage, réminiscences appuyées au passé à l’occasion des multiples anniversaires célébrés lors de la manifestation. Cette profusion de dates clés, synonyme d’introspection des marques dans leur patrimoine, est une autre manière d’attirer l’œil vers une production qui n’a plus à faire ses preuves, quasi inscrite dans les gènes des différentes Maisons. En d’autres termes, la simple évocation d’un nom suffit à faire frémir les aficionados. C’est d’ailleurs ce que vient de faire TAG Heuer, qui lançait à Baselworld un concours auprès des fans leur demandant de voter sur Internet pour l’une des 16 versions de l’Autavia, chronographe mythique de la marque datant de 1962, pour savoir laquelle serait à nouveau proposée dans les collections en 2017. Mais cette exploitation des splendeurs du passé ne suffit évidemment pas. La montre mécanique étant un produit technique par excellence, encore s’agit-il de le montrer.

Corum Golden Bridge Ronde
Corum Golden Bridge Ronde

Or quel plus beau tableau offrir aux amoureux de la roue dentée d’un échappement à ancre suisse que celui d’un mouvement squeletté, un exercice qui se passe volontiers de toutes ces complications susceptibles de renchérir le prix de la montre ? Plusieurs Maisons ont ainsi inclus dans leur catalogue des garde-temps au calibre qui joue les épures, quand le cadran n’est pas ajouré. Harry Winston s’est ainsi inspiré des structures métalliques des ponts de Manhattan pour proposer une Project Z10. Corum arrondit sa Golden Bridge, donnant plus de relief à son mouvement baguette. Squelettage encore pour la 1966 de Girard-Perregaux ou pour l’Octo Finissimo de Bulgari.

Bulgari Octo Finissimo Squelette
Bulgari Octo Finissimo Squelette
Simples mais pas simplistes

À parcourir les travées de Baselworld, il n’était donc pas difficile de comprendre que les enjeux se sont largement déplacés vers l’entrée de gamme, donc vers des montres à deux ou trois aiguilles, majoritairement rondes et en acier. Les modèles extra-plats peuvent en offrir une variante technique et élégante des plus réussies, comme le démontre encore Breguet avec sa Classique 7147 ou Hermès, qui propose de nouveaux habillages pour sa Slim. Sans oublier la Senator Excellence de Glashütte, dotée du tout nouveau calibre 36 avec spiral en silicium pour une réserve de marche de 100 heures.

Les enjeux se sont largement déplacés vers l’entrée de gamme.

Ce sont donc les montres « simples » qui décrochent la palme en cette édition du Salon, synonyme d’une attention particulière accordée à la précision des moteurs. À la suite de la présentation de la Globemaster en 2015, première montre certifiée Master Chronometer, Omega arrivait cette année avec pas moins de 6 calibres ayant passé ces tests qui tolèrent des écarts de marche a maxima de 0 à 5 secondes par jour, dont le Co-Axial Master Chronometer calibre 8900, qui vient équiper l’Omega Seamaster Planet Ocean 43,5 mm Auto avec une lunette associant céramique et caoutchouc, une première mondiale.

Omega Seamsaster Planet Ocean 43,5 mm Auto
Omega Seamsaster Planet Ocean 43,5 mm Auto

En guise de réponse, Rolex annonçait à Bâle certifier désormais l’ensemble de ses collections du label Superlative Chronomètre, dont les marges de tolérance sont plus drastiques encore pour se situer entre – 2 et + 2 secondes par jour. La Datejust 41 en fait naturellement partie, un modèle qui vient célébrer un autre anniversaire d’importance pour la Maison, les 90 ans de son Oyster Perpetual, qui a marqué l’histoire horlogère du XXe siècle.

Rolex Oyste Perpetual Datejust 41
Rolex Oyste Perpetual Datejust 41

Dans le même registre, ce sont donc les complications utiles qui ont la cote : chronomètres à profusion dont le Marine Chronograph Annual Calendar d’Ulysse Nardin, qui ajoute comme autre fonction pratique un calendrier annuel, ou le très attendu Cosmograph Daytona de Rolex avec sa nouvelle lunette Cerachrom monobloc en céramique noire, sans oublier l’originale Spirit Seafire Bleue de Speake-Marin. Autre complication utile aux voyageurs : l’indication des fuseaux horaires comme sur la Grande Seconde Dual Time de Jaquet-Droz ou sur la nouvelle Référence 5930G de Patek Philippe, soit un modèle qui associe les heures universelles à un chronographe, la grande nouveauté de l’année pour la manufacture genevoise.

Patek Philippe Réf 5930G
Patek Philippe Réf 5930G
Un équilibre délicat

Face à ces collections qui incarnent parfaitement la « force tranquille » d’un président d’anthologie, restait encore aux Maisons à faire preuve de toute la maestria dont elles sont coutumières lors les marchés ne brident pas leurs élans. Même à cela, on a pu observer quelques joyaux démontrant qu’à l’impossible les horlogers sont bel et bien tenus. Tout a commencé par la Carrera Heuer-02T de TAG Heuer, une montre chronographe avec échappement à tourbillon proposée pour 15 000 dollars et considérée par Thierry Stern, le patron de Patek Philippe, comme un coup de poignard dans la qualité horlogère suisse. Sans entrer dans la polémique, impossible de ne pas souligner l’exploit industriel d’une telle réalisation qui, effectivement, n’est pas sans remettre en question quelques fondamentaux de la mesure du temps « made in Switzerland ».

TAG Heuer CARRERA Heuer-02T
Carrera Heuer-02T © TAG Heuer

Mais les montres compliquées présentées à Baselworld n’ont pas fait qu’envenimer le débat. Certains ont tout simplement suscité l’admiration la plus vive comme la Tradition Répétition Minutes Tourbillon 7087 de Breguet, l’Histoire de Tourbillon 7 d’Harry Winston ou encore la Grand Deck Marine Tourbillon d’Ulysse Nardin. Ces pièces exceptionnelles, certes réservées à un petit cercle fortuné, font comprendre pourquoi l’horlogerie mécanique est parfaitement à son aise dans l’univers du luxe. Sans volumes de production pour la soutenir, il en serait toutefois autrement. C’est justement cet équilibre qui a permis aux Maisons horlogères de passer les crises les plus graves pour mieux faire montre de leur superbe. Comme on a pu le constater à Baselworld, celle-ci n’est en rien entamée par les vents contraires qui soufflent actuellement sur la profession.

Ulysse Nardin Grand Deck Marine Tourbillon
Ulysse Nardin Grand Deck Marine Tourbillon
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