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Histoires de montres

Retour aux fondamentaux et aux montres classiques pour Kim Cattrall

vendredi, 30 octobre 2020
Par Frank Rousseau
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Frank Rousseau

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7 min de lecture

Elle avait pratiquement disparu des radars. À 64 ans, Kim Cattrall, la Samantha Jones de Sex and the City, revient avec une énergie farouche dans la nouvelle série Filthy Rich, un Feydeau à la sauce américaine. Rencontre.

L’action de Filthy Rich se déroule dans le sud des États-Unis. C’est là que la puissante et influente famille Monreaux dirige la très conservatrice chaîne de télévision catholique Sunshine Network. A priori, les Monreaux forment une famille parfaite. En façade seulement, car les secrets vont transformer la vie de Kim Cattrall, alias Margaret, à tout jamais.

Qu’est-ce qui vous a attirée dans ce rôle de veuve à poigne ?

Cette femme est un mystère pour moi. Lorsqu’on m’a proposé le scénario, la première chose que je me suis demandé, c’est comment cette femme d’une soixantaine d’années allait se sortir de l’imbroglio dans lequel elle se trouve plongée. Comme je n’ai pas vraiment eu de réponses, j’ai trouvé le rôle encore plus attrayant. Ce qui rend aussi ce rôle intéressant à mes yeux, c’est que je n’ai pas été élevée dans un cadre religieux. J’allais bien à l’école du dimanche mais surtout pour les chants et pas tellement pour apprendre les saintes écritures. Aujourd’hui, à l’âge que j’ai, je suis dans le questionnement. Je regarde l’avenir un peu différemment et je me demande surtout quels plans Dieu a prévus pour moi. (rires) Je ne dis pas que ce rôle a fait de moi quelqu’un de plus religieux, mais il est clair que pour mieux investir le personnage de Margaret, il a bien fallu que je m’ouvre un peu à la prière.

Kim Cattrall
Kim Cattrall
Margaret est-elle une machiavel en jupon ou une femme de cœur ?

Pour l’actrice que je suis, votre question est un compliment. Cela prouve que j’ai réussi à brouiller les pistes. Si je devais décrire Margaret, je dirais que c’est une femme influente qui arrive toujours à ses fins en séduisant et manipulant les gens qui l’entourent. Margaret, c’est une main de fer dans un gant de velours. Dans Sex and the City, Samantha Jones, le personnage que j’incarnais, était au fond assez prévisible. Margaret Monreaux est beaucoup plus complexe à analyser. C’est une femme pleine de contradictions. Un caractère que je n’ai pas eu l’occasion de jouer auparavant.

Dans cette série comme dans Sex and the City, ne trouvez-vous pas indécente cette débauche de fringues, de bijoux, de montres… ?

C’est un peu facile de nous faire ce procès. D’autant que l’industrie du luxe arrive à conserver de confortables marges malgré la crise actuelle. Savez-vous pourquoi ? Parce que les femmes aiment les valeurs refuges. Elles aiment ce qui les épanouit, ce qui les rend heureuses. On a beau dire, mais acheter une robe de haute couture, c’est comme jeter son dévolu sur un diamant ou une montre de luxe, on est sûr de faire un bon investissement. Regardez combien coûtent les montres vintage aujourd’hui. Certaines atteignent des sommes astronomiques. Nous les femmes, nous sommes toutes conditionnées par la mode. Qu’importent notre revenu, notre origine sociale, notre bagage culturel ; qu’importe l’endroit où nous vivons. L’envie de plaire, de nous sentir belle, sera toujours une priorité. Au fond, la mode est universelle ; elle ne connaît pas de frontières. Je me souviens que, pendant le tournage du film Sex and the City, un journaliste m’a demandé si la mode avait un réel impact sur la femme occidentale. Je lui ai répondu que les musulmanes arboraient aussi sous leurs burkas des robes de grands couturiers et qu’à leurs poignets elles avaient des montres dernier cri. À Abu Dhabi, par exemple, les femmes de haut standing portent des pièces d’horlogerie qui feraient pâlir de jalousie la plus fashionista des Américaines !

Kim Cattrall
Kim Cattrall
À quoi ressemble le dressing idéal, selon vous ?

C’est celui que l’on n’aura jamais, car il faudrait qu’il soit de la taille d’un terrain de football ! (rires) Personnellement, avec le temps, j’ai appris à devenir sélective. De 20 à 30 ans, je ne jetais rien. J’avais des boîtes pour tout ; je croulais aussi sous les escarpins, sans parler des robes et des manteaux. Durant les années 1980, souvenez-vous, nous les portions avec de grosses épaulettes. Je vous rassure, je les ai tous bazardés. Pour moi, le dressing idéal, ce sont des « basics ». Quelques robes noires pour les soirées chic, quelques-unes plus colorées pour être remarquée sur le tapis rouge. Et, bien sûr, un grand choix de chaussures, car dites-vous bien que la première chose que l’on remarque chez une femme, c’est ce qu’elle porte aux pieds, autour du cou et aux poignets. En ce qui concerne les montres, j’aime les modèles discrets. Les montres avec des couleurs flashy, ce n’est pas mon truc. D’autant qu’on a toujours du mal à les assortir. J’aime les montres de forme carrée, sobres, classiques. Les indémodables, quoi ! Cela dit, j’ai encore chez moi des modèles de formes insensées des années 1970. C’était une époque où les bijoutiers osaient. J’ai eu une période où je n’hésitais pas à mettre des montres qui faisaient le double de mon poignet et avec un cadran tellement gros qu’un myope pouvait les lire sans porter de lunettes. Je me rappelle avoir été toute excitée à l’idée de posséder l’une de ces montres à cristaux liquides. En appuyant sur un bouton, les chiffres s’éclairaient comme par magie. On se prenait pour des héroïnes de Star Wars avec cette technologie. Mais je suis très vite revenue aux classiques.

Que pensez-vous des hommes qui offrent des montres comme on offre des fleurs ?

S’ils ont le compte en banque qui va avec, je ne vois pas le problème. Une montre, ça symbolise tellement de choses dans un couple : un hommage au temps passé ensemble, une invitation à passer plus de temps ensemble, la promesse d’une histoire d’amour que l’on souhaite éternelle ou, qui sait, l’envie aussi de remettre certaines pendules à l’heure.

Kim Cattrall
Kim Cattrall
Avez-vous déjà offert une montre à un homme ?

Oui, à mon père, parce que la sienne était cassée, mais aussi à un homme que j’aimais et qui, selon moi, n’avait aucun goût. À défaut de le relooker, je lui ai acheté une montre. Je suis très sensible aux hommes qui portent de belles pièces d’horlogerie. Généralement ce sont des esthètes, des puristes. Un homme qui sait bien choisir sa montre, sait bien choisir ses chaussures, ses costumes… Cela va de pair. J’en connais qui passent des heures sur Internet ou dans des enchères afin de dénicher la montre de leurs rêves. Je ne vous parle pas d’une montre quelconque, sans vécu. Je vous parle de vraies belles montres chargées d’histoires. J’ai remarqué d’ailleurs qu’il y avait de plus en plus de femmes qui achètent des montres vintage ayant appartenu à des hommes jadis ! Une montre, qu’elle soit pour homme ou pour femme, n’est pas qu’un simple objet. C’est souvent un compagnon pour la vie, alors autant bien la choisir. Sans se presser. Faites attention aux achats compulsifs, au coup de cœur sans réflexion. Surtout si vous y investissez une grosse partie de vos économies. Choisissez la qualité avant toute chose !

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