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Romain Gauthier, de la technique aux métiers d’art
Baselworld

Romain Gauthier, de la technique aux métiers d’art

mercredi, 2 avril 2014
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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4 min de lecture

Avec sa Logical One à force constante, objet de quatre dépôts de brevet, Romain Gauthier avait déjà fait sensation. Il couvre aujourd’hui son modèle du capot ajouré sur les indications horaires, nouveau terrain d’expression pour les métiers d’art.

La montée en puissance de la Maison Romain Gauthier est un excellent reflet de la personnalité de son fondateur éponyme, un constructeur sur machines de précision amoureux de la mécanique tout comme un maniaque de la finition. Après un premier galop d’essai, matérialisé par la Prestige HM (heures, minutes), essai transformé avec la Prestige HMS (heures, minutes, secondes), il présentait l’an dernier sa Logical One, soit autant de modèles dotés de mouvements conçus et construits par Romain Gauthier lui-même dans la plus pure tradition horlogère avec une touche personnelle qui a immédiatement séduit les collectionneurs. Un petit descriptif de la Logical One suffit à positionner l’horloger. Avec ce modèle à force constante basée sur une transmission fusée-chaîne avec maillons en rubis, avec son système de remontage par poussoir et son barillet doté d’insert en saphir, la montre, qui a fait l’objet de quatre dépôts de brevet, remportait l’an dernier le Grand Prix d’Horlogerie de Genève dans la catégorie Complication pour Homme.

Question de crédibilité

Lors du salon Baselworld 2014, il était donc tout à fait naturel que la Logical One trône en toute majesté sur le stand Romain Gauthier. « Les petites marques comme la nôtre doivent pouvoir présenter des produits tels que la Logical One, commentait Romain Gauthier. C’est en effet une question de crédibilité quant à notre capacité d’innover dans le domaine technique avec un niveau de terminaison extrêmement poussé. En ce qui nous concerne, ce ne sont d’ailleurs pas tellement nos capacités de production et d’assemblage qui déterminent les volumes que nous sommes à même de mettre sur le marché mais bel et bien les cadences liées à la finition et la décoration de nos garde-temps. Car, à notre stade, la vente ne représente pas un problème. »

En d’autres termes, Romain Gauthier, qui a commencé ses activités dans l’horlogerie comme sous-traitant dans la fabrication de composants complexes au service de grandes marques du secteur pour, en parallèle, jeter progressivement les bases de sa propre marque, réalise aujourd’hui entre 40 et 60 pièces par an. Si son activité première reste d’ailleurs un socle des plus solides de l’entreprise, les garde-temps estampillés « Romain Gauthier » dépassent aujourd’hui les 60 % de son chiffre d’affaires. Une proportion forcément destinée à augmenter si l’on en juge les dernières pièces présentées par la Maison.

J’avais dans l’idée d’amener quelque chose de différent.
Romain Gauthier
Un serti invisible au hors-d’œuvre

Romain Gauthier est arrivé dans la cité rhénane avec une Logical One au poignet d’un tout nouveau genre. Le modèle se coiffe en effet d’un capot amovible, ajouré sur les indications horaires, heures, minutes et petite seconde décentrées, offrant un vaste espace d’expression aux différents métiers d’art. « Il est vrai que l’on ne nous attendait pas sur ce terrain, poursuivait Romain Gauthier. Mais dès la conception de la Logical One, à savoir dès 2012, j’avais dans l’idée d’amener quelque chose de différent, non seulement au niveau technique mais également en ce qui concerne l’habillage. Dans un marché saturé par 600 marques horlogères, il est essentiel de savoir se différencier. Or, pour moi, ce couvercle apporte clairement quelque chose de différent, rarement observé côté cadran. Nous avons donc réalisé une première pièce dont le couvercle a été entièrement recouvert de diamants en serti invisible afin de montrer ce qu’il est possible de réaliser en termes de métiers d’art. Cette pièce pourrait d’ailleurs nous ouvrir les marchés du Moyen-Orient. »

Pas question en effet de se limiter au seul empierrage, pour lequel la Maison travaille notamment avec Bunter. Romain Gauthier collabore actuellement avec une peintre et prévoit d’autres réalisations avec, entre autres, l’atelier de gravure Olivier Vaucher. Émaillage, mosaïque, guillochage, tout est imaginable selon les desiderata de la clientèle, précise Romain Gauthier, déjà à l’œuvre sur ce qui sera le successeur de la Logical One : « Une complication à mettre en valeur en sachant que la Haute Horlogerie ne se voit jamais aussi bien que depuis le cadran. »

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