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Swatch Group à l’heure de la samba
Economie

Swatch Group à l’heure de la samba

mercredi, 6 avril 2016
Par Janine Vuilleumier
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Janine Vuilleumier

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7 min de lecture

Qu’ont en commun Nick Hayek, des lunettes de soleil, les Jeux olympiques de Rio, METAS et Universo ? La traditionnelle conférence de presse économique du Swatch Group, de toute évidence !

Un air de fête, ou plutôt de vacances, régnait au début de ce rendez-vous. Toute la présidence du Groupe avait en effet revêtu des lunettes de soleil issues de la nouvelle collection Swatch The Eyes, que la marque lancera ce printemps. L’an dernier, le Groupe s’est affilié avec la maison italienne Safilo, créatrice de lunettes, afin de développer et distribuer des produits qui seront prochainement mis sur le marché. Un chiffre d’affaires de 30 à 50 millions est espéré pour ce nouveau domaine. La distribution se fera par le biais du réseau Safilo et des boutiques Swatch.

Toute la présidence du Groupe avait revêtu des lunettes de soleil issues de la nouvelle collection Swatch The Eyes, que la marque lancera ce printemps.
Baisse de rentabilité

Traditionnellement, la conférence a débuté par une partie chiffrée. Nick Hayek, directeur général du Groupe, a mis l’accent sur les difficultés rencontrées en 2015, spécifiquement liées au franc fort. Il déplore le manque de soutien de la Banque nationale suisse pour le tissu économique helvétique. En baisse de 3 %, le chiffre d’affaires du groupe s’élève à CHF 8 451 millions. Le résultat opérationnel s’affiche à CHF 1 451 millions (– 17,2 %). Et le bénéfice net enregistré est de CHF 1 119 millions (– 21 %).

Malgré ces chiffres en baisse, le Groupe a continué d’investir et de se développer. Quelque 100 nouvelles boutiques ont été ouvertes l’an dernier, toutes marques confondues. Le Groupe, qui employait plus de 36 000 personnes à fin 2015, a créé quelque 700 nouveaux postes de travail l’an dernier. De nouveaux outils de production ont vu le jour, comme le fabricant d’aiguilles et d’appliques Universo à La Chaux-de-Fonds, qui a réuni toutes ses entités sous un même toit. Rubattel & Weyermann, spécialisé dans les cadrans, partage le même site. Dans les mêmes bâtiments a également pris place le Centre d’apprentissage dédié aux apprentis de première année dans le domaine de la mécanique. Une nouvelle fonderie, sise à La Chaux-de-Fonds, s’occupera de la fonte des métaux nobles pour le Groupe.

METAS dispose de son propre bureau au sein des bâtiments d’Omega.

En 2015, le Swatch Group a mis sur pied une nouvelle certification en partenariat avec l’Institut fédéral de métrologie METAS. Christian Bock, directeur de cette institution, a présenté la genèse de ce développement qui, il est important de le préciser, est ouvert à toute l’horlogerie. Désireux de mettre au point une nouvelle norme liée à l’antimagnétisme de ses garde-temps, Omega a approché METAS deux ans auparavant. La firme biennoise désirait mettre sur le marché des montres résistantes à 15 000 gauss, soit un rayonnement 35 000 fois supérieur à celui émis par la terre (0,4). Rien n’existait à ce jour de si pointu dans le domaine. Il a donc fallu tout développer : les processus de tests et les instruments nécessaires à leur application, tout comme l’aimant géant qui soumet les montres à un tel magnétisme. Afin de contrôler les garde-temps qui bénéficient de cette validation, METAS dispose de son propre bureau au sein des bâtiments d’Omega. Sporadiquement, l’institution contrôle des pièces et vérifie les résultats obtenus par Omega lors des tests. Le modèle Omega Globemaster, avec son mouvement Co-Axial Master Chronometer, arbore cette certification.

Toute la présidence du Groupe avait revêtu des lunettes de soleil issues de la nouvelle collection Swatch The Eyes, que la marque lancera ce printemps.
Jeux olympiques et projets sociaux

Depuis plus de quarante ans, la maison Renata, filiale du Swatch Group basée à Itingen, est spécialisée dans la fabrication de micropiles. Stefan Pfrommer, CEO de l’entreprise, a dévoilé les avancées technologiques de la firme qui travaille pour des domaines très divers comme l’horlogerie, bien sûr, mais aussi pour le médical, les systèmes de paiement, les appareils auditifs, le récent marché des drones, la mobilité (vélos, scooters), etc. De nouvelles générations de piles boutons ou encore ultraplates ont été développées. Ces dernières ont fait l’objet de plus de dix ans de recherche et développement et sont destinées en priorité aux domaines sportif et médical. À ce jour, 90 % des montres à quartz Swiss made sont équipées de piles Renata. En partenariat avec Belenos, autre maison appartenant au Groupe, Renata développe une nouvelle génération de batteries dont les capacités seront accrues de 30 %.

En relation avec les Jeux olympiques de Rio, Omega a mis sur pied 12 projets sociaux en faveur de la ville.

Les Jeux olympiques de Rio se tiendront du 5 au 21 août prochain. Comme à chaque édition depuis 1932, Omega en sera le chronométreur officiel. Cette année, la marque a décidé de réaliser un count-down différent des autres éditions. Au lieu d’égrener les 365 jours restant jusqu’à l’ouverture des Jeux sur une horloge géante, la maison biennoise a mis sur pied 12 projets sociaux – un par mois – en faveur de la ville. En collaboration avec une organisation non gouvernementale locale, VivaRio, Omega vient en aide à des femmes enceintes, des mères, des enfants, des adolescents, en apportant son soutien dans des domaines aussi divers que l’assistance à des personnes vulnérables ou l’enseignement à large échelle (de la petite enfance à l’apprentissage). Ces projets, qui perdureront au-delà des Jeux, sont soutenus par toute la famille des ambassadeurs de la marque (les détails de cette opération sont à découvrir sous : www.omegavivario.com).

Sujet d’actualité, la thématique du commerce en ligne a également été abordée. Marc Hayek, président de Jaquet Droz, Blancpain et Breguet, a expliqué la politique du Groupe dans ce domaine. Les marques d’entrée de gamme – Swatch, Tissot, Longines – ont leur place dans ce créneau de vente. Il en est tout autrement pour celles du haut de gamme, où le service apporté à la clientèle passe obligatoirement par une boutique. Le client qui achète un garde-temps à un prix élevé doit pouvoir le toucher, l’essayer, comprendre sa technique et bénéficier de tout un accompagnement qui entoure ce genre d’achat.

400 à 500 millions seront investis en 2016, principalement en Suisse.
Croissance de 5 à 10 % en 2016

Et en 2016 ? Ces dernières années, le Groupe a fortement investi dans de nouveaux outils de production. Il continuera à le faire cette année encore avec les constructions en cours d’Omega et de Swatch, à Bienne. Il poursuivra également le développement de son réseau de points de vente de par le monde. La croissance de ses marques reste bien sûr prioritaire, en particulier Harry Winston, dernière arrivée dans le Groupe. La priorité pour cette maison n’est pas axée sur le volume, mais plutôt sur le prestige. Harry Winston est bien connue comme marque joaillière achetant et taillant les plus belles pierres de la planète. Ses boutiques occupent aussi les emplacements les plus prestigieux au cœur des capitales mondiales. Tissot de son côté va développer et exploiter son nouveau partenariat avec la National Basketball Association (NBA) fraîchement conclu. Cette institution est fortement implantée à l’échelle internationale avec des bureaux dans 13 marchés mondiaux, des matchs et des programmations diffusés en 47 langues dans 215 pays, ainsi que des produits dérivés disponibles dans plus de 125 000 points de vente répartis dans 100 pays et sur tous les continents. Une belle vitrine pour la marque. Pour l’année en cours, le Swatch Group table sur un taux de croissance de 5 à 10 % de son chiffre d’affaires en monnaies locales. 400 à 500 millions seront investis en 2016, principalement en Suisse.

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