TellWatch, l’incontournable logiciel horloger

A consulter les références de la société Polysoft Tell, la liste ne cesse d’impressionner : tous les grands groupes horlogers y sont représentés de Richemont au Groupe Swatch, de LVMH au Groupe Franck Muller et Bulgari, tout comme la plupart des manufactures indépendantes comme Chopard, Christophe Claret, DeWitt, Greubel & Forsey, Patek Philipe ou Ulysse Nardin, sans oublier les écoles spécialisées et des partenaires horlogers comme Agenhor, Dubois Dépraz ou ISA. Tous ces intervenants de choix se sont laissés convaincre par les vertus de TellWatch, le logiciel de conception assistée par ordinateur (CAO) développé par la compagnie (lire notre rubrique « L’Atelier Technique » – Edition No 4).

La démarche du praticien

« Depuis deux ans, nous avons en effet réalisé une percée dans l’univers horloger, explique Jean-Claude Arnault, co-directeur de la société. Dans un premier temps, notre logiciel venait surtout en complément des produits existants sur le marché, alors qu’aujourd’hui, nous y avons intégré la palette complète des fonctionnalités, y compris les modélisations en 3D qui représentent un réel avantage par rapport à la concurrence dans la mesure où la simple modification d’un seul paramètre est immédiatement traitée quant à son incidence sur l’ensemble des composants de la pièce. En un mot, je pense que notre démarche consistant à assurer le développement de notre logiciel en partant du point de vue du praticien et non de celui du pur informaticien offre un confort d’utilisation apprécié. »

« Nous avons également beaucoup travaillé à améliorer les fonctionnalités liées à la décoration des pièces et à la cinématique, poursuit Philippe Gay, co-directeur de Polysoft Tell. Ce que nous recherchons, ce n’est pas tellement d’ajouter sans cesse de nouvelles « briques » à notre logiciel dont le cœur de fonctions est aujourd’hui suffisamment large, mais plutôt de les optimiser, tant en termes de vitesse que de fiabilité. Un seul exemple : un de nos clients nous a demandé de calculer un rapport de force sur des composants d’un calibre, un mandat conjointement confié à une école d’horlogerie. Nous y sommes parvenus en deux jours, contre plusieurs semaines pour l’école qui a dû avoir recours à quatre logiciels différents. Même constat pour ce qui est de la déformation d’un ressort par exemple. TellWatch le calcule en quelques minutes alors qu’un autre logiciel le fait en plus d’une heure. »

Polysoft Tell intrigue

C’est d’ailleurs cette rapidité d’exécution que tiennent à souligner les deux directeurs de Polysoft Tell. Avec un temps de chargement d’un calibre complet de l’ordre de 2 minutes, contre plus d’une demi-heure pour d’autres logiciels de CAO disponibles sur le marché, le tout associé à une marge d’erreur réduite à sa plus simple expression, TellWatch développé sur version Linux permet des gains de temps considérables. « C’est notamment ce que tout le monde met en doute, poursuit Jean-Claude Arnault. Vu la taille de notre entreprise qui compte une dizaine de spécialistes, notre produit intrigue. Mais il suffit de le faire « tourner » pour se rendre compte qu’il est parfaitement concurrentiel. » Etant donné la profondeur du marché horloger, les géants du développement informatique n’ont assurément pas mis toutes leurs forces dans la bataille, se contentant généralement d’adapter leurs logiciels industriels pour des applications horlogères.

Rien de tel avec Polysoft Tell qui a clairement identifié l’univers horloger comme une de ses cibles prioritaires, TellWatch à la clé. La crise actuelle qui frappe l’ensemble de l’industrie n’est d’ailleurs pas sans compensations pour l’entreprise. « A l’heure actuelle, nous constatons que les sociétés horlogères cherchent à optimiser leur outil de production, conclut Philippe Gay. Ce qui signifie un recentrage sur des solutions informatiques capables d’assurer l’ensemble des fonctions, notamment dans la conception assistée par ordinateur. C’est là que nous avons une carte à jouer car notre solution est suffisamment unique pour les intéresser. »