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Tom Selleck, alias Magnum, jamais sans sa Rolex GMT Master...
Histoires de montres

Tom Selleck, alias Magnum, jamais sans sa Rolex GMT Master « Pepsi »

jeudi, 24 mai 2018
Par Frank Rousseau
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Frank Rousseau

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7 min de lecture

Il a incarné durant 162 épisodes l’un des détectives privés les plus emblématiques du petit écran et accessoirement redonné des couleurs aux chemises hawaïennes. Souvenez-vous, la série s’intitulait Magnum P.I.

Il y a tout juste 30 ans, en 1988, ce show « Made in Cocotier » tirait sa révérence, laissant derrière lui des millions de fans nostalgiques. À 73 ans, la moustache et les tempes de Tom Selleck ont légèrement grisonné. Cela ne l’empêche pas d’être toujours aussi vaillant et de monter haut dans les tours quand on évoque avec lui sa Ferrari et sa Rolex « Pepsi ».

On raconte que lorsqu’on vous a proposé le rôle de Magnum vous avez demandé un délai de réflexion !

Je confirme ! Au départ, je n’aimais pas trop le personnage qu’on voulait me faire jouer : une sorte de James Bond sous les tropiques. Macho, froid et sans aucun sens de l’humour. Au rythme où allaient les choses, on aurait bien pu me proposer d’être équipé d’une montre lanceur d’ogives ! (rires) Ce qui m’intéressait, c’était de prendre ce rôle à contre-pied, d’explorer d’autres facettes, d’autres ressorts. Faire de ce détective privé infaillible un gaffeur, cool et attachant. Et c’est parce qu’on a brisé les clichés de l’éternel détective figé dans ses certitudes que la série a emballé la planète entière !

Magnum et Selleck sont liés pour la vie. Où que j’aille, on me parle de lui. Pas évident d’être amnésique…
Tom Selleck
L’ombre de Magnum ne vous pèse-t-elle pas trop ?

Quoi que je fasse, Magnum aura toujours plus d’impact que le reste. Je n’y peux rien. C’est comme ça. Je suis devenu philosophe. Magnum et Selleck sont liés pour la vie. Où que j’aille, on me parle de lui. Pas évident d’être amnésique… Il me suffit de descendre dans un hôtel au cours de mes voyages à travers le monde, d’allumer la télé dans ma chambre pour tomber en pleine nuit sur une énième rediffusion de cette série. Dans plus de 90 pays, Magnum fait toujours un carton. Enfin, je sais pertinemment que sans lui je serais probablement encore aujourd’hui en train de faire de la pub pour des boissons gazeuses ou des cigarettes. Je lui dois tout !

Admettez plutôt que vous n’en pouviez plus de porter ces kitchissimes chemises à fleurs !

(rires) Là-bas, c’est une institution. Un uniforme. Il ne faut pas croire cependant qu’à Hawaï nous avions toujours des températures idéales. Il m’est parfois arrivé de tourner alors qu’il faisait relativement frisquet. Mais bon, Magnum portant un bonnet et une petite laine, cela aurait probablement cassé le mythe. Surtout au volant d’une Ferrari…

Parlons-en, de la Ferrari. La célèbre écurie italienne vous en a-t-elle au moins offert une ?

À l’époque, comme aujourd’hui d’ailleurs, elle n’avait guère besoin de publicité, vous savez. La légende se vendait déjà toute seule. En revanche, je vais peut-être demander des royalties sur l’exploitation de mon image par des sociétés hawaïennes qui louent encore aujourd’hui aux Japonais de passage à Honolulu des Ferrari avec plaque d’immatriculation libellée « Magnum ». Et pour la touche finale… la moustache autocollante qui va avec. (rires) Un vrai business ! Plus sérieusement, la firme au cheval cabré ne m’a jamais fait don d’une de ses 308. Le concessionnaire nous la remplaçait tous les deux ans. Les vieilles étant revendues aux enchères. Et bien souvent à des prix qui dépassaient largement la cote de l’occasion. On m’a même dit un jour que les collectionneurs et fans de Magnum avaient payé des sommes astronomiques pour en avoir une. J’ai conduit trois types de Ferrari. Les premières, c’était des 308 GTS, puis j’ai eu des 308 GTSi pour finir au volant de 308 GTS QV.

Pas trop frustré de ne pas avoir eu « votre » Ferrari ?

Je ne carbure pas à la nostalgie. J’ajoute que si j’étais reparti chez moi au volant d’une Ferrari, j’aurais eu le sentiment d’être comme un représentant de commerce qui revient à la maison avec son « outil de travail » ou encore comme le plombier qui se sert de sa camionnette à des fins personnelles pendant le week-end…

Des montres dites « sportives », j’en ai eu. Mais des aussi robustes que ma Rolex Pepsi, sincèrement je ne vois pas !
Tom Selleck
Quid de la fameuse Rolex GMT-Master « Pepsi », une montre mythique pour collectionneurs ?

Ah, la Rolex 1675 ! Oui, elle, j’ai pu la garder. J’ai toujours adoré cette montre, car elle collait bien avec Magnum. C’est une montre qui aime l’action. Et croyez-moi, je sais de quoi je parle. Des montres dites « sportives », j’en ai eu. Mais des aussi robustes que celle-là, sincèrement je ne vois pas. Elle a plongé dans l’eau, roulé dans le sable, subi des tas de chocs et pas le moindre problème. On dit que ce modèle a été surnommé Pepsi parce que les deux couleurs sur la lunette rappellent les tons des sodas. Moi, je trouvais surtout que le rouge se mariait bien avec la Ferrari et le bleu avec le ciel et les lagons hawaïens.

Elle indiquait l’heure sur plusieurs fuseaux horaires aussi ?

Oui, c’était très pratique. Je n’ai jamais été un grand voyageur, mais quand je tournais Magnum, j’avoue que je pensais souvent à ma famille restée en Californie. À Hawaï, nous avons trois heures de moins par rapport au Golden State. C’était à la fois peu et beaucoup. Assez en tout cas pour me perturber. Ce que j’aime avec ma Pepsi, c’est qu’elle est devenue légendaire et du coup indémodable au fil des décennies. Je la possède toujours. Elle n’a pas bougé, contrairement à moi ! (rires) Ma moustache est moins drue qu’à mes débuts alors que ma montre, elle, n’a jamais rouillé. Il est vrai qu’elle est en acier inoxydable. Toujours aussi ponctuelle !

Votre montre s’est également adaptée à votre nouveau mode de vie. Vous êtes devenu fermier cultivateur, si je ne m’abuse ?

Oui, je suis le propriétaire d’une plantation d’avocats bio depuis plusieurs années et je possède aussi quelques animaux. En dehors de mes activités artistiques, je mène une vie très rustique. Une vie au contact de la terre. Si j’arrive à garder la forme, c’est grâce au ranch que je possède. Certaines saisons, j’ai du mal à trouver du personnel compétent, c’est donc moi qui assure toute l’intendance : couper du bois, tailler les haies, renforcer tel ou tel soubassement… Quand vous menez ce type d’existence, vous ne pouvez pas mettre au poignet une montre qui ne résiste pas ou qui vous lâche au moindre mouvement un peu viril. Il y a plus de 30 ans, je pilotais une Ferrari qui fendait l’air. Aujourd’hui, c’est un pick-up. C’est pratique et ça me permet de transporter mon matériel agricole. La seule chose qu’il me reste de l’ère Magnum, c’est ma Rolex, quelques chemises hawaïennes et mon peigne à moustache ! Le reste, c’est du passé !

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