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Un brevet fédéral pour mieux servir la clientèle horlogère
Economie

Un brevet fédéral pour mieux servir la clientèle horlogère

mardi, 22 janvier 2008
Par Eric Othenin-Girard
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Eric Othenin-Girard

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4 min de lecture
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Le 5 mars 2008 marquera une étape importante pour l’horlogerie. Nicolas G. Hayek remettra lui-même les premiers Brevets fédéraux de conseiller de vente en horlogerie à 45 lauréats. L’horlogerie suisse démontre ainsi ses capacités à assurer la meilleure formation pour ceux qui la vende.

Aujourd’hui, les consommateurs sont généralement de bons connaisseurs des produits horlogers. Il est donc indispensable que le personnel de vente soit à la hauteur car il est inacceptable de proposer une montre techniquement irréprochable sans savoir de quoi elle est faite, comment, et le type de mouvement qu’elle contient. D’ailleurs, le client, une fois dans le magasin, pose moult questions dont il connaît souvent la réponse, avant de décider de passer à l’acte d’achat. Il attend donc une sorte de confirmation de la personne qui lui propose d’acheter la pièce. Il est évident que si le ou la spécialiste qui se trouve en face du client ne connaît pas la réponse à ses questions, ce dernier ne passera jamais à l’acte.

L’Association suisse des fournisseurs d’horlogerie, marché suisse qui regroupe une bonne partie des marques horlogères, attache une très grande importance à la qualité du service que les points de vente offrent aux clients. Elle a constaté qu’un nombre élevé d’entre eux employait du personnel qui ne connaissait pas suffisamment le domaine horloger, notamment l’histoire et la technique. Elle a donc décidé d’y remédier et à chargé un spécialiste de concevoir une formation destinée aux divers personnels des points de vente.

Brevet fédéral de conseiller de vente en horlogerie
Brevet fédéral de conseiller de vente en horlogerie
Un support de connaissance interactif

C’est ainsi qu’un « Brevet fédéral de conseiller en horlogerie » a été mis au point. Il s’agit d’une formation qui dure 42 jours, destinée aux personnes qui sont employées dans les points de vente horlogers, c’est-à-dire chez les horloger-bijoutiers ou qui souhaitent acquérir des connaissances pointues dans le domaine.

Afin d’assurer une formation la plus didactique possible, les supports papier ont été bannis. Un cd-rom a en effet été développé, avec l’aide d’un certain nombre de marques horlogères. Ce support, qui peut également être utilisé sur le point de vente pour donner des explications à un client qui souhaite connaître des points très techniques, présente tous les aspects de la montre, du moteur le plus simple au plus compliqué. Chaque complication, que ce soit le chronographe, la réserve de marche, la date, la phase de lune, le tourbillon, les sonneries, est expliquée en détail grâce à des animations en trois dimensions. Mieux même, l’utilisateur du cd-rom peut « monter virtuellement » chaque composant. En effet, dans ce cas de figure, il trouvera les pièces constitutives du module de chronographe dans une petite boîte, sur le côté de l’écran, chacune d’entre-elles étant identifiée par son nom. Avec la souris, il peut aller chercher les pièces les unes après les autres et les placer sur la platine de la montre. Lorsque la pièce n’est pas posée à son exact emplacement, elle revient d’elle-même dans la boîte.

Assurer un service irréprochable

Les enseignants sont des professionnels de la branche et de nombreux aspects de l’horlogerie sont traités, notamment les décorations, le design, l’histoire, les personnages célèbres, la fabrication des composants, des boîtes, cadrans et autres. D’ailleurs, des visites de manufactures et d’entreprises sont aussi effectuées.

Cette formation, qui a débuté en 2005, connaît un succès certain auprès des points de vente helvétiques et plusieurs volées de participants ont déjà passé leurs examens finaux avec succès. Elle permet surtout d’élever le niveau de connaissances car, comme le précise François Thiébaud, président de Tissot et vice-président de l’Association, « si nous nous échinons à faire des montres de plus en plus qualitatives, il faut que celles et ceux qui les vendent possèdent eux aussi des connaissances qualitatives. C’est le moyen pour eux de survivre dans un environnement de plus en plus concurrentiel ».

Ce « Brevet fédéral de conseiller de vente en horlogerie », désormais officiellement reconnu par la Confédération suisse, apporte donc à celles et ceux qui le portent des connaissances très pointues et assure aux magasins qui les emploient un service irréprochable et, l’expérience l’a montré, une augmentation du nombre des ventes et de leurs prix moyens.

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