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Une initiative privée pour répondre à la pénurie d’employés...
Economie

Une initiative privée pour répondre à la pénurie d’employés qualifiés

mardi, 14 juillet 2009
Par Quentin Simonet
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Quentin Simonet

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5 min de lecture

Malgré la crise économique qui s’est abattue sur la planète, l’horlogerie peine toujours à recruter dans certains secteurs spécialisés. Pour essayer d’atténuer cette pénurie, deux professionnels d’horlogerie ont fondé le Centre de formation dans le domaine de l’horlogerie.

« Nous nous sommes rendus compte qu’il existait une énorme demande au niveau de la formation et avons voulu apporter notre pierre à l’édifice », explique Antonio Ciancio, cofondateur avec Sébastien Monney du Centre de formation dans le domaine de l’horlogerie (CFH). Cette sorte d’académie a été créée il y a un an déjà, inaugurée officiellement en mars dernier. Pour asseoir encore davantage sa crédibilité, l’école travaille en partenariat avec le Centre interrégional de formation des Montagnes neuchâteloises (CIFOM), une référence dans le domaine. Et le succès est au rendez-vous : ses classes ne désemplissent pas. Pour son fonctionnement, l’école se finance grâce aux frais d’écolage.

Des débouchés multiples

Les cours sont dispensés par des horlogers et un spécialiste en ressources humaines. « Pour en assurer la qualité, ils ont lieu dans des salles de théorique et de pratique pouvant accueillir chacune au maximum dix participants par volée. Ces dernières ont été aménagées de manière à respecter les conditions de travail de la branche en matière d’infrastructures et d’outillage », détaille Antonio Ciancio. Basée à Plan-Les-Ouates, dans le canton de Genève, au cœur même des sociétés horlogères, l’école propose trois types de formation : un cours d’introduction à l’horlogerie, une formation au contrôle qualité et au posage-emboîtage.

Le CFH inclut dans sa formation des journées dédiées aux techniques de recherche d’emploi et aux simulations d’entretien.

« Les débouchés d’emploi sont multiples avec la possibilité de suivre une formation continue », expose Antonio Ciancio. Ce que certaines marques horlogères lui ont d’ailleurs demandé pour leurs employés. Et ce n’est pas le seul lien possible. Le CFH s’est donné pour objectif de favoriser la mise en relation de ses élèves avec le monde professionnel. Dans ce but et afin d’assurer le suivi de ses participants, l’école a mis en place une gestion des compétences qui permet aux entreprises de bénéficier de documents essentiels à l’évaluation du candidat et au recrutement. Car après la formation, l’objectif ne serait pas pleinement atteint sans un travail à la clé. A ce titre, le CFH inclut dans sa formation des journées dédiées aux techniques de recherche d’emploi et aux simulations d’entretien.

Portes ouvertes au grand public

Le cours d’emboîtage-posage sert à identifier, contrôler, réparer et assembler les divers composants d’une montre. Il permet également d’assimiler les différents types d’outillage nécessaires à l’emboîtage, à l’assemblage des composants de l’habillage et au contrôle des montres. Cette formation se compose de 31 demi-journées de quatre heures ou de 36 cours du soir de 3h30. La réussite du diplôme CFH donne droit à une attestation supplémentaire par le CIFOM.

La formation relative au contrôle qualité dure dix cours de 3h30. A son terme, les participants seront en mesures de lire un plan technique et d’identifier les tolérances. Ils seront aussi en mesure d’assimiler les différents outils de mesures conventionnels, d’utiliser l’outillage approprié pour le contrôle et le respect des tolérances. Sans parler de la connaissance des normes de qualité.

Le CFH ne se veut pas pour autant un ghetto pour horlogers et ouvre au contraire largement ses portes au grand public. « Toute personne intéressée qui souhaiterait s’initier à l’horlogerie ou suivre une formation spécialisée est la bienvenue, pour autant que nos conditions d’admission soient respectées », détaille Antonio Ciancio. A noter que le CFH peut s’adapter rapidement à la demande d’une formation spécifique émanant par exemple d’une marque horlogère. Actuellement, le CFH distille ses cours à 18 futurs employés.

Bientôt, le secteur aura à nouveau besoin de personnel car le soleil reviendra forcément.
Jean-Daniel Pasche
L’horlogerie attire toujours les jeunes

L’initiative de la CFH est à saluer, même si elle n’est pas isolée. De nombreuses classes de formation ou d’apprentissage ont été ouvertes pour répondre à la demande exponentielle de ces dernières années. « Au niveau de la formation, il est impératif de travailler sur le long terme. Bientôt, le secteur aura à nouveau besoin de personnel car le soleil reviendra forcément », confie Jean-Daniel Pasche, président de la Fédération horlogère (FH). Avec la crise actuelle, les jeunes diplômés se retrouvent-ils sur le carreau ? Difficile de répondre en raison du manque de données à ce propos. Selon la FH, comme ils ne débarquent pas tous en même temps sur le marché du travail, celui-ci est à même d’en absorber une partie. Pour l’avenir, il n’y a pas davantage de surabondance à craindre.

Pour Jean-Daniel Pasche, la crise actuelle n’a en rien réduit l’attractivité de la filière. L’horlogerie attire toujours énormément les jeunes, tant au niveau des métiers techniques qu’académiques. Pour preuve, les effectifs affichent complets dans les différentes écoles horlogères de l’arc jurassien pour la rentrée de fin août.

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