Time Æon Foundation annonce un nouveau partenariat avec Urwerk dans le but de soutenir le projet Oscillon, né de la volonté de deux jeunes horlogers, Dominique Buser et Cyrano Devanthey. Étudiants en horlogerie au début des années 1990, ils émettent alors l’idée de réaliser une montre « comme il y a un siècle ». Durant vingt ans, ils se portent acquéreurs de vieilles machines, qu’ils restaurent et dont ils apprennent l’usage, recueillant au besoin les savoir-faire perdus auprès d’anciens de la profession. Ils conçoivent ainsi un premier garde-temps, « L’Instant de vérité », doté d’un mouvement atypique car utilisant un ressort à force constante, qui nécessite le recours à un différentiel. Si l’ensemble du garde-temps est préalablement modélisé sur CAO, chaque pièce est cependant réalisée entièrement à la main sur d’antiques machines. Si bien qu’une dizaine de ce garde-temps seulement seront réalisés dans les ateliers d’Oscillon, au rythme de deux à trois par an.
Cette volonté de maintenir vivant un patrimoine horloger en voie de disparition n’est pas sans rappeler le projet « Naissance d’une montre », aventure portée par Time Æon Foundation, et qui vit le jeune professeur d’horlogerie Michel Boulanger acquérir d’anciens savoir-faire pour réaliser un garde-temps entièrement à la main.
Le 3 novembre 2016, le projet Oscillon a été présenté dans le cadre d’une Table ronde organisée lors du Salon QP à Londres (3-5 novembre, Saatchi Gallery). Y ont participé les horlogers Stephen Forsey (Greubel Forsey), Felix Baumgartner (Urwerk), Roger Smith (Roger W. Smith LTD) et le journaliste James Gurney (éditeur de QP Magazine et fondateur de Salon QP).