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Vacheron Constantin célèbre ses collaborations historiques
Histoire & Pièces d'exception

Vacheron Constantin célèbre ses collaborations historiques

jeudi, 18 avril 2019
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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En l’honneur du partenariat conclu entre Jacques-Barthélemy Vacheron et François Constantin il y a 200 ans, la Maison célèbre les nombreuses collaborations qui ont émaillé ces deux siècles d’histoire. Cet hommage prend la forme d’une exposition itinérante, accompagnée des « Collectionneurs », une offre originale et unique dans la profession de pièces vintage de la marque.

Chez Vacheron Constantin, la plus ancienne manufacture horlogère à l’activité ininterrompue depuis sa fondation en 1755, l’Histoire avec un grand « H » prend immanquablement la forme d’une introspection en règle. Et cela, grâce à un département d’archives exceptionnelles, probablement les plus riches de la profession, et une collection privée forte de plus de 1’500 pièces en constante évolution. Quand Vacheron Constantin se plonge dans son passé, il en ressort ainsi des fresques illustrant la mesure du temps sous un jour nouveau et passionnant. C’est exactement ce que propose la Maison en ce début d’année avec une exposition itinérante baptisée « Diptyques ». D’abord présentée au cœur de la boutique Vacheron Constantin au centre de Genève, elle a, depuis, pris le chemin de l’Asie.

Avancées techniques

L’appellation « Diptyques » ne doit rien au hasard. Tout comme ces œuvres à double panneau, l’exposition se propose de faire découvrir les nombreuses collaborations, aussi bien techniques qu’artistiques, nouées par la manufacture au fil des ans. Et ce, pour une raison éminemment historique. Bien que créée en 1755 par Jean-Marc Vacheron sous la forme d’un atelier dans la « Cité » de Genève, la Maison doit son nom actuel au partenariat conclu en 1819 entre Jacques-Barthélemy Vacheron, petit-fils du fondateur aux commandes depuis neuf ans, et François Constantin, marchand de son état qui va colporter avec brio le nouveau nom de la marque de par le monde. « Diptyques » célèbre ainsi deux siècles émaillés de rencontres qui vont toutes contribuer à faire grandir la marque aux avant-postes de l’horlogerie genevoise.

En 1839, l’inventeur de l’échappement à ancre suisse est engagé comme directeur technique chez Vacheron Constantin.

La première d’entre elles, soulignée par l’exposition, concerne Charles-François Chossat, commerçant genevois actif dans l’acier qui aidera Jacques-Barthélemy Vacheron à surmonter les affres du blocus imposé par Napoléon sur l’Angleterre dont Genève faisait également les frais. Les cadrans de montre sortis des ateliers Vacheron à cette époque porteront donc quelques années durant le nom de Chossat, avant que celui de Constantin le remplace dès 1819. S’ouvre alors une période d’intense prospection des marchés européens mais également américains par François Constantin, qui ne cesse de pousser son partenaire et ami Jacques-Barthélemy Vacheron à réaliser des montres exceptionnelles. Le contrat conclu avec le mécanicien horloger Georges-Auguste Leschot est à replacer dans ce contexte. En 1839, celui qui avait inventé l’échappement à ancre suisse neuf ans plus tôt est engagé comme directeur technique chez Vacheron Constantin. Il y développera le pantographe permettant la standardisation et l’interchangeabilité des composants de montres dotées d’un même calibre. Un pas de géant à cette époque marquée par une concurrence effrénée dans l’industrialisation de la production horlogère. D’autant que Georges-Auguste Leschot donnera également des impulsions décisives en matière de chronométrie en faisant tester avec succès la précision des montres de la manufacture par l’Observatoire de Genève, un processus jusque-là réservé aux instruments scientifiques.

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Toujours dans l’univers technique, mais à une époque plus récente, « Diptyques » relève la contribution de Louis Cottier, qui met au point, en 1932, pour Vacheron Constantin un affichage des heures du monde indiquant les fuseaux horaires grâce à un procédé ingénieux de disque rotatif. À cette même époque, Vacheron Constantin comptait également parmi ses collaborateurs un certain Albert Pellaton, engagé dès sa sortie de l’école d’horlogerie dans les années 1920 et fidèle à la manufacture jusqu’en 1944, année où il va passer chez IWC, notamment pour y mettre au point son fameux système de remontage à cliquets. En termes d’invention, son passage chez Vacheron Constantin a également laissé des traces, par exemple pour le développement d’un appareil portatif de précision à haute fréquence, soit 72’000 alternances/heure, destiné au chronométrage sportif. L’appareil sera entre autres utilisé pour l’un des multiples records du monde de vitesse aquatique réalisé par sir Malcolm Campbell sur le lac de Hallwil en septembre 1938.

En 1979, Vacheron Constantin réalise avec le plasticien français Raymond Moretti la Kallista, montre d’une valeur de 5 millions de dollars, la plus chère de son époque.

Côté artistique, Vacheron Constantin peut également se targuer de quelques collaborations qui ont fait date. À commencer par celle avec Verger Frères, joaillier parisien fondé en 1872 avec lequel Vacheron Constantin a entretenu d’étroites relations pendant plusieurs décennies. La manufacture horlogère, qui livrait ses mouvements à son partenaire parisien, était également conseillée par ses soins sur les dernières tendances à la mode à Paris. Quelques décennies plus tard, en 1979, lorsque Vacheron Constantin s’est mis en tête de réaliser la Kallista, soit la montre la plus chère jamais produite à l’époque avec ses 118 diamants taille émeraude pour un prix de 5 millions de dollars, c’est au plasticien français Raymond Moretti que la Maison a fait appel. Ou encore au poète romancier Michel Butor lorsqu’il s’est agi de réaliser dès 2007 la série Les Métiers d’Art – Les Masques, des pièces exceptionnelles incorporant la reproduction miniature de 12 masques de la collection Barbier-Mueller dédiée aux arts premiers avec cadrans saphir gravés des mots du poète. Chaque année, pendant trois ans, un coffret de quatre nouveaux masques en série limitée à 25 exemplaires a vu le jour pour un total de 12 masques déclinés en 300 pièces inoubliables. Dernière collaboration relevée par Vacheron Constantin, celle nouée avec l’incomparable émailleuse et peintre miniature Anita Porchet, qui a notamment reproduit sur un cardan de la marque la fresque de Chagall ornant le plafond du palais Garnier, à Paris.

Vacheron Constantin
Le plafond de l’Opéra de Paris peint par Chagall dont la reproduction est due à l’incomparable main de l’émailleuse-star Anita Porchet.
Les Collectionneurs

Pour Vacheron Constantin, les expositions itinérantes du type « Diptyques » servent également une autre démarche de la manufacture, certes initiée il y a plus de 10 ans mais qui prend aujourd’hui nettement plus de consistance. Les présentations d’exposition dans les boutiques de la marque de par le monde, ou tout autre événement « culturel », donnent en effet l’occasion à la Maison de mettre en avant Les Collectionneurs. Sous cette appellation, Vacheron Constantin présente aux connaisseurs et amoureux de la marque un choix représentatif de pièces vintage de la Maison, montres de poche et montres de poignet couvrant l’ensemble du XXe siècle. Ces montres, dénichées par les experts de Vacheron Constantin lors de ventes aux enchères, auprès des particuliers ou de revendeurs spécialisés, sont ensuite restaurées au sein de la manufacture pour être proposées à la vente avec un certificat d’authenticité et une garantie de deux ans.

Vacheron Constantin – Exposition « Diptyques » à Genève
Vacheron Constantin – Exposition « Diptyques » à Genève

Inutile de dire qu’avec une telle offre, unique dans l’univers horloger, Vacheron Constantin a tout loisir de mettre en perspective l’étendue de son savoir-faire lui permettant de prendre en charge n’importe quelle pièce depuis les origines de la Maison, en même temps que l’expertise horlogère de son département Style et Patrimoine à même de les « chiner » et de les authentifier, sans oublier la formidable longévité de sa manufacture. C’est d’ailleurs cet historique hors normes qui donne toute la profondeur de marché nécessaire aux Collectionneurs. En 2005, la manufacture estimait en effet qu’environ 1 million de pièces estampillées de la marque avaient été mises en circulation depuis 1755. De quoi alimenter les envies des amateurs de vintage pour les années à venir.

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