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Points de vue

Verbatim – Swatch Group veut cesser de produire pour des tiers

mardi, 27 avril 2010
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Christophe Roulet
Rédacteur en chef, HH Journal

“Vouloir est la clé du savoir.”

« Une trentaine d’années passées dans les travées du journalisme, voilà un puissant stimulant pour en découvrir toujours davantage. »

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3 min de lecture

Si l’année 2009 a permis de tempérer la lutte de tous les instants régnant dans le domaine de l’approvisionnement horloger, il ne s’agissait probablement que d’une trêve dans la passe d’armes en train de se préparer entre le Groupe Swatch et ses clients. Florilège de la question en Nicolas G. Hayek, président de Swatch et Jean-Christophe Babin, patron de TAG Heuer.

Nicolas G. Hayek, président du Groupe Swatch dans L’Agefi :

« Swatch Group à l’intention de ne plus rien produire ni livrer à des horlogers tiers. Le processus est en préparation. Toute une équipe dévouée à ce sujet a été mise en place pour en discuter avec la Comco (Commission suisse de la concurrence, ndlr). C’est dire la fermeté de notre volonté. Nous voulons voir dans quelles conditions à l’avenir nous pourrions cesser de livrer des mouvements, des organes réglants et toutes les autres pièces d’horlogerie, comme les pièces d’échappement, ancres, roues d’échappement et plateau de balancier, et les pièces oscillantes, tels les balanciers ou les spiraux. Bref, tout ce que produit notre pôle industriel. »

Jean-Christophe Babin, CEO TAG Heuer sur wwd.com relayé par Merrill Lynch :

« Swatch a soutenu la croissance de TAG Heuer entre 2000 et 2008, ce qui lui a permis de passer d’une production d’environ 99% de montres à quartz dans les années 90 à plus de 50% des montres mécaniques. TAG reste l’un des principaux clients d’ETA, la filiale de Swatch spécialisée dans les mouvements. Mais au cours des cinq dernières années, à voir la rapidité avec laquelle nous avons développé notre offre mécanique, Swatch a été très ouvert en nous informant dès 2002 que nous devrions véritablement envisager d’autres sources d’approvisionnement, y compris internes. Nous avons donc décidé de développer nos propres capacités de production, non sans nouer en parallèle de nouveaux partenariats, notamment avec Sellita, Soprod et Dubois Dépraz. Je pense que nous sommes la seule entreprise horlogère en Suisse à s’appuyer sur six fournisseurs différents. ETA est toujours le principal d’entre eux mais s’il nous livrait près de 100% des nos mouvement mécaniques il y encore cinq ans, cette proportion, certes encore majoritaire, devrait passer à 60% cette année. Cela dit, la balle est dans leur camp. Nous pouvons très rapidement substituer ces volumes avec une production émanant de nos propres ateliers, de Sellita, Dubois Dépraz et Soprod. Certainement pas en 12 mois mais pas en 10 ans non plus. Nous espérons toutefois ne pas être obligés d’en arriver à de telles extrémités dans la mesure où les calibres Valjoux occupent une place importante dans notre assortiment. Si nous avons donc le privilège de pouvoir encore les acheter, nous serons très heureux de le faire auprès de Swatch. D’une capacité actuelle de 50’000 pièces équipées avec ce calibre, nous allons progressivement monter à 100’000. C’est juste une question d’argent. Mais comme TAG Heuer est une société très rentable qui dégage des liquidités suffisantes, investir n’est donc pas un problème pour nous. »

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